Publié

Six Suisses infectés par une nouvelle maladie transmise par les tiques

Cette troisième maladie semble moins dangereuse que la borréliose notamment. [Patrick Pleul/dpa]
Cette troisième maladie semble moins dangereuse que la borréliose notamment. - [Patrick Pleul/dpa]
Après la borréliose et la méningo-encéphalite, une troisième maladie transmise par les tiques a fait son apparition. Toutefois, selon des chercheurs zurichois, elle semble moins dangereuse.

La neoehrlichiose, nouvelle maladie transmise par les tiques, a été détectée chez six personnes en Suisse et une vingtaine dans le monde, selon Guido Bloemberg, de l'Institut de microbiologie médicale de Zurich.

Avec son équipe, le professeur Bloemberg a publié une nouvelle recherche sur les effets de la maladie sur onze personnes en Europe (Suisse, Suède, Allemagne et République tchèque) dans la revue Clinical Infectious Diseases.

Conclusions: la neoehrlichiose semble moins dangereuse que les deux autres maladies que transmettent les tiques et se soigne bien avec un antibiotique.

Apparition en 2010

Jusqu'ici, seules deux maladies transmises par les tiques étaient redoutées dans nos contrées: la borréliose, causée par des bactéries, et la méningo-encéphalite verno-estivale, aussi appelée encéphalite à tiques.

Or, en 2010, des patients sont pour la première fois apparus avec des fièvres récurrentes atteignant 40 degrés, une perte de poids et des malaises après une piqûre de tiques.

ats/boi

Publié

Surtout à Zurich

Cette nouvelle maladie véhiculée par les tiques est surtout présente dans la région de Zurich.

Toutefois, on craint aussi les tiques porteuses de maladies en Suisse romande, surtout sur la rive sud du lac de Neuchâtel, ainsi que dans les régions d'Yverdon-les-Bains (VD), près de Sierre (VS) ou encore aux alentours de Saint-Imier ou Moutier (BE).

Les tiques sont actives de mars à octobre en forêt, en lisière et sur les chemins forestiers.

Une origine inconnue

On ne sait pas pour l'heure d'où vient cette nouvelle bactérie, qui touche 5 à 10 % de tiques.

"Ces bactéries existent probablement depuis un certain temps, mais n'avaient pas été remarquées jusque-là", notent les auteurs de l'étude.

Cette maladie est aussi difficilement diagnosticable, car méconnue des médecins: ainsi, une personne sur deux ne réalise pas qu'elle a été piquée par une tique.