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L'autisme mis en lien avec des taux élevés d'hormones masculines

Un foetus.
Diagnostiquer l'autisme in utero / CQFD / 10 min. / le 5 juin 2014
Une étude publiée mardi établit le lien entre l'exposition d'un foetus à des taux élevés d'hormones masculines et l'autisme. Il s'agit de l'un des marqueurs les plus précoce de l'autisme.

Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont démontré un lien entre l'autisme et l'exposition du foetus à des taux élevés d'hormones stéroïdiennes, comme la testostérone ou la progestérone.

Leur étude, publiée mardi dans la revue Molecular Psychiatry, a en effet constaté que les futurs enfants autistes ne baignent pas dans le même liquide amniotique que les enfants normaux.

Pendant la période de développement du cerveau

Les scientifiques ont analysé quelque 19'500 échantillons de liquide amniotique, prélevés entre 1993 et 1999 lors d'amniocentèses et stockés dans une bio-banque danoise.

Parmi les 19'500 enfants nés, 128 se sont révélés atteints d'autisme. Or, les échantillons de leur liquide amniotique présentaient des taux d'hormones "masculines" plus importants que les échantillons de comparaison d'enfants non autistes.

Les amniocentèses se font autour de 15-16 semaines de grossesse, période où le cerveau commence à bien se développer. Les taux hormonaux peuvent ainsi être mis en relation avec un développement cérébrale anormal et des troubles autistiques.

Bastien Confino/kkub

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Vers la création d'un outil diagnostic

Moyennant de nombreuses vérifications préalables, les résultats de l'étude pourraient servir à créer un outil diagnostic pour l'autisme.

Outre la génétique, cette découverte représente l’un des marqueurs de l’autisme les plus précoces que l’on ait.

L'autisme, pathologie plutôt masculine

Les hormones comme la testostérone sont des hormones plutôt masculines.

Un surdosage est donc plus logique chez les garçons que chez les filles, ce qui pourrait expliquer que l’autisme touche 4 à 6 fois plus les hommes que les femmes.