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La formation de synapses géantes dans le cerveau mise au jour

L'EPFL veut construire un ordinateur capable de simuler le fonctionnement du cerveau humain. [adimas]
Le neurone envoie des informations jusqu’aux synapses qui sont en contact avec d’autres neurones. - [adimas]
L'EPFL a mis au jour la formation de synapses géantes dans le cerveau, qui permettent notamment de situer les sons dans l'espace. Cette découverte pourrait avoir des répercussions sur le traitement de maladies neuropsychiatriques.

Des chercheurs de l'EPFL ont mis au jour un mécanisme de formation de synapses géantes dans le cerveau, a indiqué dimanche l'école lausannoise. La découverte pourrait avoir des répercussions notamment sur le traitement de certaines maladies neuropsychiatriques.

Pour situer les sons dans l'espace avec beaucoup d'acuité, le cerveau a développé un circuit rapide pour détecter d'infimes décalages entre le moment où l'information sonore parvient successivement dans chaque oreille, explique l'EPFL.

"Calice de Held", la pièce maîtresse

La pièce maîtresse de ce circuit est appelée "Calice de Held". Elle est la plus grande synapse connue dans le cerveau et permet un traitement de l'information 10 fois plus rapide que la plupart des circuits neuronaux.

Les chercheurs de l'EPFL ont découvert le rôle de la protéine BMP, qui déclenche la croissance de ces synapses géantes.

Ils ont ensuite reconstruit les synapses en 3D. Au lieu d'un unique "Calice de Held", l'image montre plusieurs synapses plus petites.

Cela démontre que le processus impliquant la protéine BMP n'a pas seulement pour fonction de faire croître la synapse, mais aussi d'opérer une sélection en éliminant les autres", relève le chercheur Ralf Schneggenburger.

ats/gchi

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Une portée vaste

La portée de cette étude est vaste, et va au-delà du seul système auditif.

La protéine BMP semble jouer un rôle important dans le développement de la connectivité du cerveau.

"Certaines maladies neuropsychiatriques, comme la schizophrénie ou l'autisme, ont précisément pour origine un développement anormal de la connectivité synaptique dans certaines zones clé du cerveau", note Ralf Schneggenburger.