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L'impossible retour pour les pionniers d'internet Yahoo! et AOL

Alter Eco (vidéo) - YAHOO!: impossible retour des années 2000
Alter Eco (vidéo) - Yahoo!: impossible retour des années 2000 / Alter Eco / 2 min. / le 4 mai 2021
Yahoo! et le prestataire AOL étaient des pionniers d'internet, stars des années 2000. Les deux entreprises viennent toutes deux d'être bradées pour cinq milliards de francs au fonds d’investissement Apollo Capital. L'épilogue d’un impossible come-back face à la suprématie des GAFA.

A 27 ans, les stars du rock se suicident. A 27 ans, les vieilles gloires d'internet sombrent dans l'oubli. Ainsi, il était un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, où le moteur Yahoo! était votre page d'accueil sur internet et où AOL fournissait la connexion aux Américains.

Adulée à sa création en 1994 par l'ex-gourou de la Silicon Valley Jerry Yang, la société Yahoo! est désormais devenue un boulet, que ses propriétaires traînent et se repassent depuis une dizaine d'années.

Le géant américain des télécoms Verizon, le dernier à avoir essayé de relancer l'ancien moteur de recherches, s'y est cassé les dents et a décidé de le revendre au fonds d'investissement Apollo.

Vendu pour 5 milliards

La vente inclut également AOL (America Online), prestataire de services internet qui appartenait à Time Warner. Les deux sociétés, réunies par Verizon sous l'entité Oath, sont soldées pour cinq milliards de dollars, a annoncé Verizon lundi, alors que leur acquisition avait coûté 9 milliards à l'entreprise de télécoms.

Entre 2015 et 2017, Verizon avait acquis AOL et Yahoo!, cherchant ainsi à conquérir le marché du mobile et de la publicité. Mais les géants du web, Facebook et Google en premier lieu, sont des ogres imbattables.

Verizon rate donc son ambition de relancer la star déchue. Sa branche média a été un échec cuisant: fin 2018, le groupe télécoms a dû provisionner une perte de près de 5 milliards de dollars pour cette branche.

On ne sait pas encore exactement comment le fonds Apollo compte s'y prendre pour à son tour essayer de rentabiliser son acquisition.

Frédéric Mamaïs/lan

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