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Climat: l'orbite terrestre joue aussi un rôle

Dans la région de Zermatt, le recul et la fonte du glacier Findelgletscher sont des signes du réchauffement climatique
le recul du glacier Findelgletscher près de Zermatt.
Des scientifiques bernois ont élaboré un aperçu du climat mondial de ces 6000 dernières années. Leur étude, une première, montre la forte influence des variations de la trajectoire terrestre sur les changements climatiques.

Il y a 5000 à 8000 ans, la limite des arbres dans les Alpes
était de 200 à 300 mètres plus élevée que le niveau actuel, les
glaciers étaient plus en retrait qu'aujourd'hui et le Sahara était
vert, indique l'étude publiée par les climatologues. Cette
situation a fait place peu à peu à une période de
refroidissement.

Changements naturels

«Cette mutation a été influencée de manière décisive par des
modifications des éléments de l'orbite terrestre», a expliqué Heinz
Wanner, du Centre Oeschger de recherche sur le climat à
l'Université de Berne.



L'ellipse de la terre autour du soleil varie périodiquement et son
axe se déplace à la manière de celui d'une toupie. Ces changements
naturels, survenus il y a quelques milliers d'années, ont conduit à
ce que l'ensoleillement en été diminue considérablement dans
l'hémisphère nord.



S'en est suivi un lent refroidissement, la limite des arbres s'est
déplacée vers le bas et les glaciers ont progressé.

Causes mystérieuses

Selon les chercheurs, des fluctuations climatiques de courte
durée mais marquantes sont également apparues ces 6000 dernières
années. En Europe centrale, l'époque romaine a par exemple été une
période plus chaude.



A l'inverse, une petite période glaciaire a eu lieu de 1350 à 1860
environ. Ces changements rapides demeurent encore mystérieux pour
les scientifiques. Mais l'étude bernoise montre que les mécanismes
naturels jouent également un rôle important dans les changements
climatiques rapides.



Ainsi, les courtes périodes de glaciation sont en partie dues à
une diminution de la luminosité du soleil et à des éruptions
volcaniques.



ats/nr

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Responsabilité humaine aussi

Malgré le poids des facteurs naturels, l'étude bernoise ne remet pas en question la responsabilité de l'être humain dans le réchauffement climatique actuel.

Selon elle, les mécanismes naturels vont en effet aujourd'hui plutôt dans le sens d'un refroidissement et la transition de la petite période glaciaire à une phase de réchauffement vers 1860 a été étonnamment rapide.

La synthèse bernoise a été élaborée durant plusieurs années pendant lesquelles les chercheurs ont exploité plusieurs centaines de publications.