La plainte émane de chercheurs et de personnes privées, parmi
lesquelles le professeur de biochimie allemand et théoricien du
chaos Otto Rössler, a déclaré mercredi à l'ATS le Viennois Markus
Goritschnig, qui coordonne le groupe.
La fin du monde?
Le texte a été signé par trois privés, un Suisse, un Allemand et
un Autrichien, représentant le groupe. Les détracteurs du projet
regrettent que l'examen des risques n'ait pas été effectué selon un
processus standard, comme c'est le cas par exemple pour les
centrales nucléaires, a souligné Markus Goritschnig.
Avec leur action, ils souhaitent provoquer la discussion, car
"d'autres accélérateurs de particules encore bien plus puissants
sont planifiés". Selon les plaignants, les collisions de particules
pourraient favoriser l'apparition de micro-trous noirs. Ces
derniers pourraient aspirer le monde et le faire disparaître. Le
risque est suffisamment élevé pour que le projet soit stoppé,
argumentent ils.
ats/hof
Sans fondement, estime le CERN
Le CERN est en train d'examiner cette plainte, a déclaré son porte-parole James Gillie.
Sur le fond, la position de l'organisation qui a étudié attentivement toutes ces questions reste la même: ces propos n'ont aucun fondement.
Le Grand collisionneur de hadrons, le LHC, ne fait rien qui ne se passe pas naturellement dans l'univers.
Le LHC, la plus grande machine du monde
Le LHC, la plus grande machine du monde, se trouve dans un anneau souterrain de 26,7 km sous la frontière franco-genevoise.
Dans un tube de vide, les scientifiques vont accélérer des paquets de protons ou d'ions de plomb et les faire s'entrechoquer à des vitesses, et donc des énergies, jusqu'alors jamais atteintes.