Le 28 mars dernier, une cérémonie de remise des diplômes d'un genre un peu particulier s'est déroulée à l'Hotel Grand Palace de Tokyo. Face à la menace de transmission du Covid-19, en pleine recrudescence au Japon, aucun étudiant de la Business Breakthrough University n'était présent en personne.
A la place, ce sont des robots qui ont reçu des mains du directeur de l'établissement les certificats tant convoités, indiquait mardi un communiqué de presse de l'agence de communication japonaise PR Times.
Dûment vêtues d'une toge et d'une toque, les machines, constituées d'une base à roulettes et d'un pied d'environ 1m50 de haut muni d'un support en guise de mains, étaient surmontées d'un écran sur lequel s'affichait la tête de quatre des étudiants récompensés. Ceux-ci pilotaient à distance les engins. Les autres étudiants ont participé à la cérémonie de manière plus traditionnelle, par vidéoconférence.
Bientôt produits par milliers
Ces robots, baptisés "Newme", sont produits par une filiale de la compagnie aérienne japonaise All Nippon Airways (ANA), qui ambitionne d'en déployer un millier dès l'été prochain. Capables de se déplacer à 3 km/h, ils sont, selon l'entreprise, une évolution du principe de la vidéoconférence, permettant un contact moins virtuel qu'avec un écran traditionnel statique.
Selon un article du New York Times publié voici 10 ans, le concept, à l'état encore rudimentaire, pourrait avoir été inventé par le co-fondateur de Google Sergey Brin, qui s'est présenté sous cette forme lors d'une conférence donnée en 2010. Un robot inspiré de cette invention est ensuite apparu, quelques mois plus tard, dans un épisode de la série TV américaine Big Bang Theory, appelé "Mobile Virtual Presence Device" (dispositif de présence virtuelle mobile) par son concepteur dans la série, Sheldon Cooper.
Vincent Cherpillod
En Italie, des robots au chevet des malades
L'Italie aussi fait preuve d'innovation avec les robots. En Lombardie, l'hôpital de Varèse a ainsi récemment acquis six modèles qui s'activent auprès des malades, vérifiant les paramètres vitaux ou déclenchant des procédures indispensables au maintien en vie de ces malades durement atteints.
Certains des robots sont blancs, dotés d'écrans et de capteurs sur ce qui fait office de tête, d'autres, plus simples, ressemblent à un petit balai noir sur roues avec une tête-écran rectangulaire. Tous semblent sortis d'un film futuriste.
En pilotant à distance ces bijoux d'électronique, médecins et infirmiers se protègent et économisent les équipements. Et d'après les médecins, ces petits robots ont un autre atout: ils font sourire certains patients.
afp/ther