Le kakapo, un trésor de l'évolution

Grand Format – Sauver une espèce

DOC - Shane McInnes

Introduction

Il fut un temps où le kakapo peuplait tout le territoire d'Aotearoa – la Nouvelle-Zélande en langue maorie. Endémique à cette partie du monde, le plus grand et le plus gros perroquet du monde a pourtant failli disparaître complètement au milieu des années 1990... Il ne restait alors plus que 51 individus de cette espèce qui ne possède aucun parent proche. Depuis, des efforts constants de conservation portent leurs fruits: 210 oiseaux vivent actuellement sur de petites îles où ils n'ont aucun prédateur.

Chapitre 1
Un perroquet nocturne qui ne vole pas

Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby

En maori, kaka signifie perroquet et po, nuit. Un oiseau nocturne, comme celui qui est l'emblème de la Nouvelle-Zélande, le kiwi. Tout comme lui, l'évolution a voulu qu'il ne vole pas: le Strigops habroptila est une exception parmi les plus de 350 espèces de perroquet que compte la planète.

Le kakapo grimpe très bien aux arbres grâce à ses pattes griffues; il s'aide de son bec qui lui sert de troisième patte. [Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby]

Paradoxalement, le kakapo passe une bonne partie de son temps dans les arbres, où il cherche sa nourriture; il est strictement végétarien.

Grâce à ses griffes et son bec, l'oiseau est un très bon grimpeur. Ses ailes lui servent pour garder l'équilibre: les scientifiques ont parfois vu certains individus planer, en quelque sorte, mais ce n'est pas fréquent, vu leur poids: "C'est comme s'il ne savait pas à quoi pouvaient servir ses ailes ou même qu'il en a", remarque, amusée, Sara Larcombee, l'une des gardes forestières qui travaille pour le Kakapo Recovery, le programme de conservation de ces oiseaux du gouvernement néozélandais.

L'adulte peut peser entre deux et quatre kilos et mesurer jusqu'à soixante centimètres. Sa longévité peut atteindre 80 à 100 ans!

Son surnom est le perroquet-hibou car, de face, il lui ressemble un peu, avec ses yeux placés sur le devant de la tête et les plumes délicates qui couronnent son regard.

Un oiseau à nul autre pareil

Dès que l'on s'intéresse un peu au kakapo, il semble impossible de ne pas en tomber amoureux... un animal intelligent et attachant: "Ils ont un caractère incroyable – ils sont comme des humains", affirme Andrew Digby, le conseiller scientifique du programme.

Le biologiste Andrew Digby en compagnie d'un kakapo. [Department of Conservation, New Zealand]

"Ils sont vraiment très très différents les uns des autres et ne sont comparables à aucune autre espèce au monde. Ce sont techniquement des oiseaux, mais ils ne se comportent pas et n'agissent pas du tout comme des oiseaux, mais plutôt comme un mammifère. Et, rien que pour ça, ils sont vraiment inhabituels. Ils ont bénéficié de 30 millions d'années d'évolution qui les ont rendus complètement autres par rapport à leurs cousins perroquets les plus proches; ils sont à part et nous devons nous assurer qu'ils continuent d'exister".

Sara Larcombee sur Anchor Island, au sud de la Nouvelle-Zélande. [Page FB de Kakapo Recovery - Jodie Crane]

Sa collègue Sara Larcombee surenchérit, dithyrambique: "Une des choses que je préfère est le fait de pouvoir avoir des interactions avec eux: particulièrement avec les jeunes oiseaux qui ont été élevés par la main de l'homme. Ils sont très réactifs envers les gens! Ils vous approchent quand vous allez dans l'enclos où ils vivent, ils grimpent sur vos jambes, grimpent sur vos chaussures. Et ils sentent très bon! C'est merveilleux de passer du temps avec eux".

Il faut les préserver pour les générations futures, comme le disent les Maori: "Mo tatou, a, mo ka uri a muri ake nei" – "Pour nous et pour les enfants après nous".

Chapitre 2
Un mode de reproduction particulier

Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby

Pour une raison que les scientifiques n'ont pas encore réussi à vraiment saisir, la reproduction du kakapo est déclenchée par la production de baies du rimu – un conifère endémique à la Nouvelle-Zélande: "On peut déterminer en avance si on va ou non avoir une saison de reproduction du kakapo en se basant sur le pourcentage des pointes des branches du rimu qui développent des fruits", explique Sara Larcombee, la garde forestière principale d'Anchor Island.

Un fruit mûr de rimu. [New Zealand Department of Conservation - Don Merton]

"Le fruit mûr du rimu est la source de nourriture principale que les mamans kakapos collectent pour nourrir leurs poussins. Nous avons conduit une analyse diététique pour comprendre ce qui, dans la baie du rimu, est si essentiel pour le développement des petits".

Andrew Digby, le conseiller scientifique du programme de conservation du kakapo, ajoute: "Certaines années, il y aura très peu de fruits de rimu et, tous les deux ou trois ans, ils en produiront beaucoup. L'an dernier, il y en a eu une quantité énorme: c'est la plus grosse production de fruits du rimu que nous ayons eue dans cette région de la Nouvelle-Zélande depuis en gros un demi-siècle. Ça a été une très grande année".

>> Lire : Le kakapo, le plus grand perroquet du monde, profite du réchauffement

Toutefois, les biologistes ne comprennent pas bien pourquoi ces oiseaux sont tellement attirés par ce fruit au niveau nutritionnel: "Il y a de très hauts taux de calcium dans les baies de rimu et, potentiellement, aussi beaucoup de très hauts niveaux de vitamine D", remarque Andrew Digby.

"Certains scientifiques ont suggéré que les taux de vitamines D sont bien plus haut que dans n'importe quelle autre nourriture que nous, humains, mangeons. Nous savons que la vitamine D est très importante pour la fertilité et le développement, donc il y a peut-être là un lien".

Les poussins mangent une quantité extraordinaire de ces fruits, de toutes petites baies pesant chacune moins d'un gramme: environ un demi-kilo par nuit. "Cette année, dans pas mal de nids, il y avait trois poussins, ce qui n'était pas arrivé récemment", précise Andrew Digby.

Les poussins kakapo mangent un demi-kilo de baies de rimu par nuit. C'est leur mère qui va cueillir la nourriture. [Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby]

Les mères sont sous une énorme pression pour nourrir leurs petits sur une longue période: "Elles ont dû aller cueillir une quantité gigantesque de baies. A ce stade de la saison de reproduction, elles perdent beaucoup de poids: elles pesaient à peine plus d'un kilo. Peut-être 1,1 ou 1,2 kilo. Certaines mères avaient l'équivalent de cinq, voire presque six kilos de poussins dans leur nid… donc elles nourrissaient des oiseaux qui étaient plus grands qu'elles-mêmes!"

Le "boom" du mâle

Quant au mâle kakapo, il ne s'occupe absolument pas du nid ou de ses petits. Sa seule mission: la reproduction. Et pour cela, il "boome": il produit un son très grave et guttural. Il possède aussi un chant plus aigu nommé "chinging" – à 4'15" sur cette vidéo:

Le kakapo mâle se met sur une hauteur et se gonfle de manière spectaculaire pour produire ses "booms" afin d'attirer les femelles.

Cette manifestation si particulière dure pendant quatre à cinq mois et s'entend de très loin. Les femelles font le tour des mâles et s'accouplent avec celui qui leur plaît le plus. Mais les scientifiques ne savent pas quels sont leurs critères.

Certains mâles booment tout ce qu'ils peuvent, mais n'ont encore jamais réussi à s'accoupler!

Chapitre 3
Un habitat sans prédateurs

Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby

La Nouvelle-Zélande est un OVNI dans l'histoire de l'évolution. Avant l'arrivée des Maoris dans le premier quart du XIVe siècle, il n'y avait sur ces deux grandes îles que des oiseaux. Absolument aucun mammifère.

Aujourd'hui encore, Aotearoa possède une richesse ornithologique qui lui est propre, avec des oiseaux aux noms exotiques: le tui, le korimako, le kaka, le kakariki, le kea, le weka, le kiwi…

>> Ecouter une ambiance sonore sur l'île de Whenua Hou, enregistrée en juin 2019 par Alison Ballance de Radio New Zealand :

Un paysage luxuriant en Nouvelle-Zélande, dans le parc national Abel Tasman. [DR - Stéphanie Jaquet]DR - Stéphanie Jaquet
Le Journal horaire - Publié le 21 mars 2020

Catastrophe écologique

Au XVIIIe siècle, l'arrivée du Capitaine Cook et des colons européens annonce une catastrophe écologique: dans les bateaux, des lapins… Un animal bien commode, idéal pour les longs voyages: bon à manger, il se reproduit vite.

Une hermine tient dans sa gueule un poussin. [DOC, NZ - David Hallet]

Mais une fois à terre, les navigateurs lâchent les lapins survivants dans la nature… qui se reproduisent encore et encore et occasionnent de nombreux dégâts.

Alors sont importés leurs ennemis naturels, des mustelidés tels que furets, fouines et hermines. Les œufs de tous ces oiseaux nichant au sol sont un festin facile pour ces quadrupèdes.

A tel point que les kakapos, les kiwis et les wekas – un autre oiseau endémique qui ne vole pas – disparaissent de plus en plus rapidement.

Richard Treacy Henry sur Pigeon Island, Dusky Sound, en Nouvelle-Zélande. [The Encyclopedia of New Zealand - Te Ara]

Un homme comprend le problème avant tout le monde: il se nomme Richard Henry et tente lui-même de sauver ces oiseaux dès 1894 en les emmenant sur Resolution Island, une île tout au sud du pays.

"Il était très en avance sur son temps. Il a été l'un des premiers écologistes de Nouvelle-Zélande", narre Deidre Vercoe, responsable du programme de sauvegarde du Kakapo.

"Il a très tôt remarqué que des espèces disparaissaient du territoire continental. Il savait que c'était à cause des prédateurs – plus spécifiquement les hermines – et il a identifié qu'il y avait ces grandes îles, comme Resolution Island, où les hermines n'étaient pas encore présentes. Il a passé des années à essayer de sauver les kakapos et les kiwis en les emmenant sur cette île. Il y a dédié toute sa vie, tout son travail. Vers la fin de cette période, aux alentours de 1900, une hermine a réussi à atteindre Resolution Island".

Richard Henry avait sous-estimé leur capacité à nager. Et le travail de toute sa vie s'est écroulé.

Désormais, pour lutter contre ce que les Néozélandais appellent des "pests", le pays s'est lancé dans un ambitieux programme afin d'en débarrasser tout le territoire d'ici à 2050: "Predator Free New Zealand".

Certaines zones continentales sont déjà débarrassées des prédateurs des oiseaux: elles sont protégées par de grandes barrières qui s'enfoncent profondément dans le sol, conçues expressément afin qu'ils ne puissent plus y revenir.

Une barrière électrifiée, qui s'enfonce profondément dans le sol, contre les prédateurs. Réserve de Shakespear Regional Park, au nord d'Auckland, novembre 2019. [DR - Stéphanie Jaquet]

Toute la population est appelée à participer à l'effort contre les prédateurs en les piégeant dans son jardin ou en se portant volontaire pour travailler dans les zones sensibles: "Nous faisons des progrès réguliers avec les kakapos. Réussir à se débarrasser de ces animaux nuisibles du territoire principal est un immense défi", souligne Deidre Vercoe.

Deidre Vercoe est la responsable du programme gouvernemental de conservation du kakapo. [Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby]

"Accomplir cette vision sera ce qui ouvre la voie pour les kakapos de repeupler tout le pays". Les Néozélandais aiment raconter qu'à une époque, il suffisait de secouer un arbre pour voir une douzaine de kakapos en tomber, comme les pommes d'un pommier.

"Mais en attendant, nous devons vraiment augmenter le nombre d'oiseaux, prendre garde à ne pas perdre la diversité génétique que nous avons et faire en sorte qu'ils soient en sécurité, dans un délai court à moyen, sur les îles à l'écart du continent. Ou alors sur le territoire principal, dans les endroits où il y a une très bonne protection. Mais je ne verrai pas les fruits de mon travail: c'est une espèce qui vit longtemps… Vous savez, les progrès sont lents avec des individus qui peuvent vivre 60 à 100 ans. Ça prendra des générations", dit Deidre Vercoe, pensive.

Début 2020, la population de kakapo s'élevait à 210 individus.

Chapitre 4
L'avenir du kakapo

Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby

En vingt-cinq ans, les scientifiques ont réussi à quadrupler le nombre de kakapos. Comme ces oiseaux ne se reproduisent pas chaque année, mais plutôt tous les deux ou trois ans, il a fallu innover.

Les femelles pondent entre deux et quatre œufs, à peine de la taille de celui d'une poule. Pour augmenter le nombre de poussins, les biologistes utilisent le "double clutching", la double ponte. Une méthode surprenante: quand la femelle kakapo a pondu, ses œufs lui sont retirés lorsqu'elle quitte son nid pour se nourrir. A son retour, ne voyant plus ses œufs, elle va chercher à s'accoupler à nouveau pour refaire une couvée.

Un incubateur avec des œuf de kakapo soigneusement répertoriés. Les marques au crayon permettent de suivre le développement de l'embryon. [Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby]

Les biologistes mettent les œufs dans des incubateurs, surveillent leur croissance puis, quand les poussins éclosent, vérifient qu'ils sont en bonne santé. Les petits sont redistribués sur les îles, dans les nids, après que les scientifiques ont pris les œufs de la seconde ponte.

Bizarrement, la femelle kakapo ne semble pas s'inquiéter de retrouver un gros poussin à la place de son œuf. Les kakapos sont une espèce très accueillante, résiliente: une femelle s'occupera même d'un poussin qui n'est pas le sien. Elle peut même prendre soin d'un œuf après qu'on lui a enlevé son petit. Et vice-versa.

Aujourd'hui, le programme de sauvegarde grandit assez rapidement: "Le nombre d'oiseaux augmente et le nombre de site dont nous avons besoin pour ces oiseaux aussi. Donc ça nous met la pression: nous devons nous assurer d'avoir les bonnes infrastructures, une équipe suffisamment grande, suffisamment de fonds pour que nous puissions continuer avec ce travail", explique Deidre Vercoe.

Répartition (tuari) du kakapo: en vert clair, là où il était à l'origine; en bordeaux, les trois îles où il se trouve de nos jours. [DOC, NZ]

L'étape suivante – un vrai défi! – sera de réintroduire le kakapo sur le continent, dans des endroits qui ont été déclarés "pest free", exempts de prédateurs. Ou qui en possèdent le moins possible.

Les kakapos sont tous équipé d'un émetteur – un petit boîtier arrimé sur leur dos – afin de suivre leurs mouvements et pouvoir les retrouver sur les îles pour leur faire régulièrement un bilan de santé. [Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby]

Pour soutenir la sauvegarde de ce bel oiseau, il est possible de symboliquement "adopter un kakapo" sur le site du DOC, le Department of Conservation de la Nouvelle-Zélande.

L'argent récolté sert à surveiller la santé de l'espèce, à donner des compléments alimentaires aux oiseaux et à les équiper d'émetteurs (voir photo) pour les suivre au plus près de leurs besoins.

Le chemin est encore long pour que l'espèce soit vraiment sauvée. En 2019, alors que la saison de reproduction battait son plein, les oiseaux ont été victimes d'un terrible champignon qui a atteint leurs voies respiratoires: l'aspergillose. La maladie a tué des poussins et des femelles reproductrices. Les oiseaux atteints qui ont survécu ont dû être gardés de longues semaines en traitement.

>> Lire : Une infection menace la survie du plus gros perroquet du monde, le kakapo

Un taonga – un trésor culturel

Dans la langue maorie, un taonga est un trésor, un objet ou une ressource naturelle qui a beaucoup de valeur. Un animal peut être un taonga, comme c'est le cas du kakapo.

Tane Davis, représentant de l'iwi Ngai Tahu au sein du programme de conservation du kakapo. [DR - Stéphanie Jaquet]

Les Maoris se considèrent comme les kaitiaki de la Nature: ses gardiens. Et plus encore, mère Nature et les animaux font partie intégrante de leur arbre généalogique: lorsqu'une personne maorie se présente, elle décline de quelle montagne elle vient, puis de quelle rivière, de quelle vallée, de quel village et de quelle iwi – sa communauté.

Les animaux sont aussi mentionnés dans la whakapapa, la généalogie.

Tane Davis, le représentant de la communauté Ngai Tahu au sein du programme Kakapo recovery depuis ses débuts, a composé un proverbe poétique – un whakatauki – à propos du Kakapo:

Les plumes de kakapo sont récoltées par les Maoris: elles sont intégrées dans des vêtements traditionnels ou portées comme parures par les femmes dans leurs cheveux. [DR - Stéphanie Jaquet]

Kakapo – Perroquet de la nuit
Mai a Rangi – Tu es venu de Rangi
Mai a Papatuanuku – Tu es venu de la Terre Mère
Mai a Tane – Tu es venu de Tane
Ka puawai Rimu – Pour que le rimu fleurisse
Ka hua a Kakapo – La subsistance du Kakapo
Ki te Whai ao – De ce monde
Ki te Ao marama – Jusqu'à l'au-delà
Ka here tangata – Nous sommes liés pour préserver la nature
Ka here whenua – Nous sommes liés pour préserver la terre
Ka tu te Po – Que la nuit vienne
Ka tu te Ao – Que le jour vienne
Tihei mauri ora – Ainsi va la vie

Ce texte reflète le rôle et l'importance du kakapo, les valeurs qu'il incarne. Ce whakatauki peut aussi être utilisé comme une prière. Sa signification est influente et pleine de sagesse pour les Maoris. Un bel exemple de profond respect envers le vivant.

L'équipe scientifique a un rêve: tous les enfants du monde connaissent l'éléphant... elle espère qu'un jour, tous sauront aussi ce qu'est un kakapo.

>> Ecouter CQFD, "La sauvegarde du kakapo, le plus grand et gros perroquet du monde", reportage de Stéphanie Jaquet en Nouvelle-Zélande :

Un kakapo, perroquet emblématique de la Nouvelle-Zélande.
Gerald Cubitt/Biosphoto
AFP [Gerald Cubitt/Biosphoto]Gerald Cubitt/Biosphoto
CQFD - Publié le 17 mars 2020

Chapitre 5
Ressources pour suivre le kakapo

Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby
Sirocco, le porte-parole de tous les kakapos, a éclos de son œuf le 23 mars 1997. [www.sabinebernert.fr - Sabine Bernet]

Afin de suivre tout ce qui se passe autour et pour ce perroquet vert, il existe une manière ludique de s'informer: Sirocco le kakapo!

Il est le porte-parole de toute son espèce: il possède une page officielle, un compte sur Twitter et un sur Facebook. Il a même les honneurs de Wikipédia.

Sirocco est mondialement connu depuis qu'une séquence tournée par la BBC en 2009 a circulé sur les réseaux sociaux: elle le montrait dans un documentaire aux côtés de l'acteur britannique Stephen Fry.

Dans ce petit clip, l'oiseau tente de se reproduire avec un zoologue portant un pull vert... En juin 2019, la vidéo avait été vue 10,5 millions de fois sur Youtube.

Alison Ballance, journaliste pour RNZ, Radio New Zealand, la radio publique du pays, a publié en septembre 2018 un livre qui fait référence, en anglais, richement illustré: "Kakapo – Rescued from the brink of extinction".

Elle a également suivi toute l'équipe scientifique durant la saison de reproduction 2019 et en a tiré les "Kakapo files", une série de podcasts suivant au plus près les événements.

Un poussin kakapo. A l'âge adulte, il mesurera environ 60 centimètres et pèsera entre 2 et 4 kilos. [Department of Conservation, New Zealand - Andrew Digby]