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Trop d'enfants nuit à la santé de la planète

La Suisse devrait réussir à participer avec succès à la lutte contre le réchauffement.
La fonte du glacier du Gorner pourrait être freinée en baissant la natalité...
La démographie joue un rôle dans le réchauffement climatique, si l'on en croit l'ONU, qui recommande de faire moins d'enfants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Même les divorces ne sont pas sans conséquences! Les femmes détiennent les clés de notre avenir climatique.

Dans un rapport publié mercredi, le Fonds des Nations unies pour
la population (FNUAP) explique que la croissance démographique dans
le monde est à l'origine de 40 à 60% des émissions de gaz à effet
de serre depuis 1820. Une meilleure planification familiale
pourrait avoir une influence sur l'évolution du climat.

«La lutte contre les changements climatiques n'est pas seulement
une question de technologies et de financement. Il y a une
dimension démographique dans ce phénomène qu'il faut mieux intégrer
dans les politiques», a déclaré à Genève Werner Haug, directeur au
FNUAP, en présentant le rapport.

La croissance démographique en cause

La planification familiale, les soins de santé reproductive et
les relations entre les sexes pourraient influer sur l'évolution
future des changements climatiques et modifier la manière dont
l'humanité s'adapte à la hausse du niveau des mers, à des tempêtes
de plus en plus violentes et à de sévères sécheresses, affirme le
rapport. Le ralentissement de la croissance démographique aidera
sur le long terme.



«Si la population de la planète se stabilise, par exemple si elle
compte un milliard d'habitants en moins par rapport aux projections
d'ici 2100, l'impact sera énorme sur le changement climatique»,
souligne Werner Haug. La composition des ménages est aussi une
variable importante qui se répercute sur le volume de gaz à effet
de serre rejetés dans l'atmosphère.

Même les divorces jouent un rôle!

Les divorces ne sont pas sans conséquence, explique Werner Haug.
Deux domiciles séparés avec deux voitures produisent davantage
d'émissions de CO2 qu'un seul. La tendance à l'urbanisation est
aussi un facteur important, de même que les modes de consommation,
relève le FNUAP.



Une réduction de l'augmentation prévue de la population mondiale
conduirait à revoir à la baisse les scénarios des émissions de CO2
élaborés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur les
changements climatiques, et donc la hausse des températures,
conclut le FNUAP.



afp/ps

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Le salut du climat viendra de la femme

En matière de climat, les femmes ont à cet égard un rôle primordial à jouer, non seulement pour le contrôle des naissances, mais aussi parce qu'elles gèrent les ménages et qu'elles ont «un rôle immense dans la production alimentaire dans les pays en développement».

Elles pourraient développer des cultures plus résistantes et avoir un rôle actif dans l'adaptation. Le rapport étroit entre dimension sexospécifique, travaux agricoles et changements climatiques mérite, selon l'agence de l'ONU, une analyse bien plus poussée.

Les femmes affrontent davantage de défis à mesure que le climat change. Elles sont les plus vulnérables à l'érosion des sols, à la désertification, aux sécheresses et aux inondations. Déplacées par les changements climatiques, elles sont exposées aux violences sexuelles et à la traite. Le FNUAP relance son objectif d'accès universel à la santé reproductive, défini à la conférence mondiale du Caire de 1994.

Si cet objectif est atteint, en conjonction avec une meilleure éducation des filles et l'égalité des sexes, les objectifs en matière de santé et de développement seront plus vite réalisés en même temps que la fécondité baisserait, ce qui réduirait les émissions de gaz à effet de serre.