On n'avait jamais observé une telle évolution végétale sur un laps de temps aussi court."Depuis 2009, il y a un réarrangement au sein des communautés végétales en France. Les espèces qui préfèrent des températures élevées s'installent (dans de nouveaux territoires, ndlr) ou augmentent en abondance", explique à l'AFP Gabrielle Martin du Muséum national d'Histoire naturelle, coauteur de l'étude publiée mercredi dans la revue Biology Letters.
A l'origine de cette découverte, un programme de sciences participatives : Vigie Flore du Muséum national d'Histoire naturelle. Depuis son lancement en 2009, 321 botanistes amateurs ou professionnels ont noté chaque année la présence (ou l'absence) d'environ 2'500 espèces végétales..
Des données qui ont permis à une équipe de chercheurs du Centre d'écologie et des sciences de la conservation, de l'ISEM Montpellier et de l'IEES Paris, d'établir l'évolution de 550 espèces.
Des conséquences pour l'évolution des espèces
Garrigue, prairie ou encore milieu urbain, la flore de 3'118 sites a été étudiée sur une période de neuf ans (2009-2017)", précise un communiqué du Muséum.
Conclusion: les sites où la température a le plus augmenté sont ceux où la végétation a le plus changé.
Et même si ces modifications ne sont pas forcément synonyme de baisse de diversité, elles auront forcément des conséquences sur les interactions entre espèces. Des bouleversements qui, à leur tour, ne seront pas anodins sur l'évolution de ces espèces.
afp/nnad