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La Nasa tire les leçons du crash de Columbia

La navette Columbia avait littéralement été pulvérisée dans l'accident.
La navette Columbia avait littéralement été pulvérisée dans l'accident.
L'équipage de la navette Columbia n'avait aucune chance de survivre à l'accident qui a détruit le vaisseau en 2003, mais il a aussi été confronté à la défaillance des équipements de secours, selon le rapport final de la Nasa sur la catastrophe publié mardi.

Les astronautes de la navette Columbia ont réalisé qu'il y avait
un problème lors de leur descente en février 2003, le pilote ayant
tenté de reprendre le contrôle sans savoir que c'était en vain et
peu avant que l'orbiteur ne se désintègre au-dessus du Texas.

Tout est allé très vite. Les sept membres d'équipage dont un
Israélien n'ont même pas eu le temps de fermer la visière de leur
casque, relèvent les auteurs du rapport de 400 pages qui clôt
l'enquête et émet 30 recommandations pour améliorer la survie des
astronautes dans la capsule Orion, successeur de la navette devant
voler à partir de 2014.

Sécurité pas optimale

Selon de nouvelles analyses, les harnais des astronautes n'ont
pas correctement fonctionné et leurs casques ne leur protégeaient
pas correctement la tête. L'enquête a également découvert des
problèmes au niveau des sièges et des parachutes du bloc cabine,
qui ne peuvent s'ouvrir si l'équipage est inconscient.



L'agence spatiale américaine minimise toutefois ses conclusions.
Elle affirme que même si ces équipements de sécurité avaient
fonctionné correctement, les circonstances de l'accident étaient
bien trop défavorables pour que l'équipage ait eu la moindre chance
de survie.

Nouvelles combinaisons

Le document recommande néanmoins la conception de nouvelles
combinaisons spatiales davantage automatisées et mieux intégrées
aux futurs vaisseaux spatiaux de la Nasa.



"Les nouvelles combinaisons qui seront utilisées dans la future
capsule Orion en développement n'auront pas les problèmes de ceux
utilisés dans les navettes car elles permettront aux astronautes
d'être complètement isolés du reste de la cabine durant toutes les
phases critiques du vol", a expliqué Wayne Hale, haut responsable
de la Nasa.



Columbia s'est désintégré à environ 20'000 mètres d'altitude alors
qu'elle revenait d'une mission orbitale de 16 jours et devait
atterrir peu après en Floride.



afp/ats/cab

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Accident dû à une mousse isolante

L'accident a résulté d'une fissure dans la protection thermique de l'aile gauche dans laquelle s'est engouffré l'air brûlant sous l'effet du frottement à grande vitesse, faisant fondre la structure interne en aluminium.

Cette brèche avait été provoquée par l'impact d'un morceau de mousse isolante détaché du réservoir externe de la navette peu après le lancement.

A la suite de l'accident de Columbia, la Nasa a procédé à d'importantes modifications pour réduire ce risque et mis en place des procédures d'inspection en orbite pour détecter des dégâts éventuels au bouclier thermique des trois navettes de la flotte.

La catastrophe de Columbia était le deuxième accident d'une navette depuis le lancement de ce programme en avril 1981.

Challenger avait explosé peu après son décollage en janvier 1986, tuant les sept occupants.

Bientôt la fin des navettes

L'agence spatiale américaine prévoit le retrait des trois navettes encore en service dès la fin, prévue en 2010, de la construction de la Station spatiale internationale.

Le module Orion et le lanceur Arès, qui doivent notamment permettre à des astronautes de retourner sur la Lune, sont en cours de conception.