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La fin totale de l'ère Ospel suscite le soulagement

Le 23 avril 2008, Marcel Ospel quitte la présidence du Conseil d’administration d’UBS alors que la banque prévoit une perte de 12 milliards de francs au premier trimestre. Il sera remplacé par Peter Kurer. [Stefan Wermuth]
Marcel Ospel a quitté la présidence du Conseil d’administration d’UBS en 2008. Quatre ans et demi plus tard, son navire est coulé. - [Stefan Wermuth]
UBS supprime 10'000 emplois, dont 2500 en Suisse. La presse se désole pour les licenciés, mais surtout salue la décision de la banque d'atrophier le secteur des affaires à risques, qui avait connu ses heures de gloire sous l'ère Ospel. Les journaux se moquent aussi des mesures prises à Lausanne pour "pacifier" les nuits. Et relèvent la colère des artistes de cabaret.

Le navire Ospel a sombré

UBS passe 10'000 emplois à la trappe. Cette décision est bonne pour la banque, explique son patron Sergio Ermotti, interviewé par le Blick et le Tagi. En atrophiant le secteur des affaires à risques, UBS veut montrer l'image d'un bon élève, estime le journal de boulevard. Pour la Basler Zeitung, UBS surmonte ainsi l'ère Ospel, qui avait fait de l'Investment Banking son navire amiral. Tout ça c'est fini, dit le journal bâlois. L'établissement bancaire devrait retrouver les contours de l'ancienne Société de banque suisse. Selon le Tages-Anzeiger, la branche bancaire veut désormais avoir un nouveau modèle d'affaires. Le fait que la direction d'UBS reconnaisse la nouvelle réalité économique est salutaire pour l'ensemble du pays, conclut la Neue Luzerner Zeitung.

Du "Rimmel" pour pacifier les nuits à Lausanne

Lausanne veut "pacifier" ses nuits, relève Ludovic Rocchi du Matin. Après avoir envisagé de fermer plus tard les boîtes pour éviter les émeutes de l'aube,  le municipal Grégoire Junod propose la fermeture des robinets à alcool et de les taxer davantage. Pour le journaliste, cette mesure s'apparente à du "Rimmel politique bon marché" sur les dérives violentes. Les jeunes adeptes de la biture express et les casseurs en herbe n'ont pas fini de faire régner le désordre et l'insécurité. Bref, une surenchère politico-commerciale à propos d'un vrai problème de société. C'est ainsi que 24 heures se demande si les remèdes préconisés pour que la fièvre retombe ne relève pas plutôt de la santé publique que de la lutte contre l'insécurité.

Les artistes de cabaret se rebellent

Les danseuses prennent le taureau par les cornes, explique l'article commun au Courrier et à La Liberté. Elles ont remis à Simonetta Sommaruga une pétition munie de 5000 signatures contre la suppression de leur permis de travail. En juin dernier, la ministre de la Justice avait annoncé vouloir supprimer le permis L qui, depuis les années 1990, donne exceptionnellement la possibilité aux artistes ukrainiennes ou dominicaines de travailler en toute légalité dans les boîtes de nuits. Le projet est mis en consultation jusqu'au 2 novembre. L'Office fédéral des migrations considère que le statut actuel ne permet pas de protéger les femmes. Or, pour l’Union syndicale suisse des milieux de défense de la femme et les cabaretiers: "Renoncer au statut de danseuse de cabaret, c'est supprimer la protection minimale de nombreuses artistes". La moitié des cantons a déjà choisi de ne plus décerner de permis aux danseuses.

Suisse Tourisme met le paquet sur les Chinois

Dès demain, Suisse Tourisme lance une opération de charme en collaboration avec des bureaux de voyage chinois. Les destinations proposées sont Saint-Moritz, Zermatt ou la région de la Jungfrau, annonce le Blick. L'année dernière, on a dénombré plus de 677'000 nuitées chinoises, mais on veut les augmenter de 20'000. Pour cela, il faut trouver des professeurs de ski qui parlent chinois et mettre sur pied des offres alternatives à ces touristes peu habitués aux lattes... Toutefois, Suisse Tourisme met en garde: ce marché chinois ne pourra jamais remplacer les clients allemands, qu'il faut encore et toujours soigner.

Maurice Doucas et Jean-François Moulin avec bri

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