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Jean-Luc Mélenchon a réussi sa démonstration de force

Méluche [YOAN VALAT]
Jean-Luc Mélenchon, lors de son discours de dimanche à la Bastille. - [YOAN VALAT]
Jean-Luc Mélenchon étonne la presse romande qui va jusqu'à le qualifier de révélation de la campagne pour l'élection présidentielle en France. Pour les journaux alémaniques, l'homme du jour est plutôt Joachim Gauck, le nouveau président allemand. Le secret bancaire - à l'agonie ? - ou encore l'achat de biens immobiliers par les étrangers constituent les grands thèmes purement helvétiques du jour.

L'appel de Mélenchon

Il n'y en a  - presque - que pour lui: Jean-Luc Mélenchon a fait fort dimanche avec son offensive sur la Place de la Bastille, décrite notamment dans le Courrier. Les sympathisants du Front de gauche ont répondu à l'appel du candidat, qui a réussi sa démonstration de force, note le correspondant à Paris de la Tribune de Genève et de 24heures, qui qualifie l' homme de grande révélation de la campagne électorale. Il incarne cette gauche révolutionnaire en toute légitimité. Au fond, un retour à la normale dans la vie politique française. Si cette progression empêche François Hollande d'arriver en tête au premier tour, le candidat socialiste pourra bénéficier au second d'un rapport massif des voix, compte tenu du rejet absolu de Sarkozy des électeurs de Mélenchon.

Un nouveau président allemand

Joachim Gauck a été brillamment élu 11ème président de l'Allemagne. Un profil atypique. Ce théologien n'est pas membre d'un parti. Il est très populaire en Allemagne. Sans doute à cause de sa facilité d'expression. Mais aussi à cause de son combat pour la liberté dans l'ancienne Allemagne de l'Est: voilà ce qu'écrit la Neue Luzerner Zeitung. Pour le commentateur du Tages-Anzeiger, Joachim Gauck est une aubaine pour l'Allemagne. Il amène une dose de libéralisme qui va faire du bien au pays. Le débat avec Angela Merkel s'annonce passionnant.

La mort annoncée du secret bancaire

Enquête dans les colonnes du Temps sur la mort prochaine du secret bancaire décrété par le Conseil fédéral et ses conséquences sur les banques: ainsi les clients de la banque privée bâloise Sarasin ont-ils jusqu'à la fin de l'année pour régulariser leurs avoirs.  D'où cette question: les clients  auront-ils encore intérêt à rester en Suisse dans ces conditions ? Certains en doutent, note l'auteur de l'article, à moins que les tarifs de la gestion de fortune privée chutent drastiquement. Georges Gagnebin, ancien dirigeant d'UBS, assure que les banquiers  sauront s'adapter mais ils ont intérêt à réagir vite pour se positionner dans l'avenir.

Les étrangers et les achats immobiliers

Le Tages-Anzeiger relaye un débat très actuel: faut-il limiter ou favoriser l'achat de bien immobiliers pour les étrangers ? Il y a la droite qui réclame l'abrogation de la Lex Koller, texte qui contingente à 1500 le nombre de biens que les étrangers peuvent acheter en Suisse chaque année. Mais la gauche réclame un durcissement. C'est le cas notamment de la socialiste zurichoise Jacqueline Badran. Pour elle, les étrangers ne devraient pouvoir acheter un bien immobilier en Suisse que s'ils y résident depuis au moins 5 ans.

pym avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin/RTS

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