Usain Bolt, l'homme le plus rapide du monde

«L'homme aux semelles de vent»

Usain Bolt a pulvérisé un nouveau record du monde, en courant le
100m en 9''58. «Ahurissant!», s'exclame Le Nouvelliste. Usain Bolt,
c'est «l'homme aux semelles de vent», s'enthousiasme 24 heures . Rien de tel qu'un coup de foudre pour
lancer ces 12èmes Championnats du monde à Berlin, se réjouit
Le Temps . Et honorer cette ville
qui vit en 1936 un Noir américain triompher devant Hitler et les
forces du nazisme. Dommage, regrette pourtant le quotidien,
qu'Usain Bolt ne sache à peine qui fut Jesse Owens, avouant ne pas
bien connaître l'histoire de l'athlétisme. Lui qui ne cesse de
répéter qu'il veut devenir une légende et laisser une trace dans
son sport devrait réviser ses classiques et apprendre l'histoire.
La presse ne peut s'empêcher de se poser des questions sur cette
performance. Dans un commentaire intitulé «Le monde de l'athlétisme
est toujours aussi sulfureux», La Liberté se demande si Usain Bolt et les autres
stars du milieu font encore rêver ou si au contraire ils font peur.
Le rythme des records laisse sceptique, au vu des nombreux
sprinters déclarés positifs, comme Marion Jones à l'époque. Puisse
l'histoire ne pas se répéter.

Plongée dans l'enfer afghan

L'Afghanistan se découvre dans la presse à trois jours des
élections. Un pays où l'ennemi est invisible et la menace
omniprésente, résume La Liberté , avec un reportage sur les militaires
français qui patrouillent dans le nord de Kaboul. Des militaires
qui reconnaissent que «la population ne les aime pas ». La porte de
sortie passe par la formation de l'armée afghane. Mais il faudra
des années, les trois quarts des soldats étant illettrés et sachant
à peine lire une carte. Reportage également dans la Tribune de Genève sur un pays hors
de contrôle. Même la capitale Kaboul n'est plus épargnée par la
violence. Dans le reste du pays, les attaques sont quotidiennes.
L'insurrection reste incontrôlable dans le sud du pays. La Tribune
rappelle que cette guerre coûte la bagatelle de 4 milliards de
dollars par mois aux Etats-Unis. Un gouffre financier qui risque de
plomber la présidence Obama.

Locarno entre Maire et Père

Du côté de Zurich et de Berne, aucune pitié à l'occasion de
l'extinction du festival de Locarno et du mandat de son directeur
Frédéric Maire. «Fin d'un intermède», c'est le titre du Bund , qui reproche au partant de
n'avoir pris des risques que pour sa quatrième et dernière édition.
Le journal bernois fait le portrait d'un festival sur la défensive,
qui manque d'assurance. Espérons que pour le choix des films, le
positionnement de la nouvelle direction sera plus clair, souhaite
le Bund et que le nouveau patron de la manifestation, le Français
Olivier Père, lui redonnera du mordant. Pour les prochaines années,
le Tages-Anzeiger prône la marche
arrière, le retour du festival en deuxième ligue, pour ne pas avoir
à régater en sa défaveur face à Cannes ou à Venise. La priorité, ce
n'est pas la quête insensée de davantage de stars ou de glamour,
c'est un programme fort.

Bientôt 6 femmes au Palais fédéral?

Ueli Maurer, le ministre qui pourrait un jour devenir l'homme
qui sert le café à six femmes au Conseil fédéral. 24 heures imagine
cette perspective qui pourrait devenir réalité avec l'éventuelle
arrivée le 16 septembre de Martine Brunschwig-Graf au gouvernement.
Puis, logiquement, les deux prochains démissionnaires devraient
être Moritz Leuenberger et Hans-Rudolph Merz. Or pour remplacer le
socialiste, les grandissimes favorites sont la Zurichoise
Jacqueline Fehr et la Bernoise Simonetta Sommarugua. Quant au
radical, son siège semble promis à l'étoile de la Suisse orientale
Karin Keller-Sutter. Quel que soit le vainqueur le 16 septembre,
affirme Le Temps , le parti vainqueur pourrait payer la
facture en 2011. Dans une subtile analyse fortement détaillée, le
correspondant parlementaire du quotidien estime que la formation
qui remportera le siège gouvernemental est promise à de nouvelles
querelles intestines.

Difficile rentrée scolaire

A la place des frimousses souriantes des nouveaux petits élèves,
le Tages-Anzeiger présente le délicat
retour en classe de Nina Welti, une maîtresse du primaire à
Winterthur. Nina Welti, un nom d'emprunt, pour cette femme qui
reprend le chemin de l'école après une année d'absence pour cause
de dépression. L'article explique que si l'enseignante arrive à se
réjouir de ce lundi de rentrée, elle le doit en bonne partie à sa
«case manager», une assistante personnalisée au retour à la vie
professionnelle. Pour limiter les dégâts et les frais d'une absence
de longue durée, le canton de Zurich y recourt de manière
systématique. A l'Etat, une centaine d'employés ont été accompagnés
depuis l'année dernière.

sbo, avec Jean-François Moulin et Simon Corthay, RSR

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