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Kosovo: Micheline Calmy-Rey défend la politique suisse

Doris Leuthard a souligné que c'est la première fois qu'une présidente passe le flambeau à une autre femme. [KEYSTONE - Salvatore di Nolfi]
Micheline Calmy-Rey va bientôt reprendre le flambeau présidentiel. - [KEYSTONE - Salvatore di Nolfi]
Dans la presse de ce mercredi, la dernière séance du Conseil fédéral avec Doris Leuthard dans le rôle de présidente de la Confédération. La ministre clôt son année présidentielle et va passer le flambeau à Micheline Calmy-Rey, qui défend ce matin la reconnaissance par la Suisse de l'indépendance du Kosovo. Dans la presse également, la suspension des trois élèves genevois qui avaient battu un serveur italien à Rome et, bien sûr, Noël et ses quelques passages obligés.

Kosovo: Micheline Calmy-Rey défend la politique suisse

La ministre des Affaires étrangères a choisi le Tages-Anzeiger et le Bund pour répondre aux reproches qui lui sont faits à propos de la reconnaissance du Kosovo. Aurait-elle trop vite reconnu l'indépendance d'un pays dirigé par un homme, Hashim Thaçi, aujourd'hui rattrapé par son passé? Micheline Calmy-Rey répond point par point: la reconnaissance du pays ne dépend pas d'une personne. L'empressement de la Suisse? "Pas vraiment, nous étions le 30e ou le 31e à le faire", précise-t-elle. "Parmi les pays qui ont reconnu avant nous l'indépendance du Kosovo, il y avait l'Autriche, si cela peut vous rassurer".

Doris ou l'année désenchantée

La Neue Zürcher Zeitung annonce en ce mercredi le menu de la dernière séance de l'année du Conseil fédéral. Avec un incontournable: la succession d'Eugen Haltiner à la tête de la Finma, l'autorité de surveillance des marchés financiers. Comme l'ancien directeur de l'UBS s'en va à la fin de l'année, c'est le tout dernier moment pour régler la question. En revanche, croit savoir la NZZ, c'est trop tard pour l'un des grands projets annoncés au début de l'année, soit une nouvelle répartition des départements fédéraux avec la création d'un Département de la formation. Après un début plein de promesses, constate la NZZ, l'année présidentielle de Doris Leuthard se termine dans un certain désenchantement.

Elèves genevois suspendus

L'élève peut se révéler cogneur et en payer le prix. Les étudiants genevois qui ont agressé un sommelier italien lors d'un voyage de classe à Rome le mois passé ont été sanctionnés. Exclusion jusqu'à la fin de l'année scolaire pour l'auteur principal et suspension de trente jours pour ses deux compères. C'est la première fois, note la Tribune de Genève, que le conseil de discipline du secondaire et du post-obligatoire était appelé à se prononcer sur un dossier de ce type. Les avocats s'étonnent de la sévérité des sanctions prononcées et s'interrogent sur l'opportunité d'un recours. Cette exclusion laisse perplexe l'éditorialiste de la Tribune, qui la juge floue. Il craint de la complaisance de la part du Département de l'instruction publique et attend donc de la fermeté et du doigté. "Dans cette affaire, il ne s'agit pas de faire un exemple, mais de poser clairement des limites".

Le harcèlement, passible de prison?

Emmenés par Oskar Freysinger, 29 conseillers nationaux de tous les partis veulent inscrire un nouveau paragraphe dans le Code pénal. Dans cette croisade anti-harcèlement, anti-mobbing présentée par la Neue Luzerner Zeitung, aux côtés de l'UDC valaisan, le président du PDC Christophe Darbellay. Que demandent ces parlementaires? Que ceux qui, dans le cadre du travail, se permettent des gestes ou des paroles déplacées à l'égard d'un autre ou d'une autre puissent être poursuivis pénalement. Le tarif de l'infraction a été fixé: cela va de l'amende à la peine de prison, pendant trois ans, comme pour un homicide par négligence. Et ce n'est pas un hasard, selon le journal lucernois. Pour les motionnaires, le harcèlement est susceptible d'engendrer un processus destructeur de la personne, qui peut aller jusqu'à l'invalidité, et même la mort. Fort bien, semble dire l'éditorialiste du journal lucernois, mais encore faut-il pouvoir apporter la preuve qu'il y a bel et bien harcèlement. Et l'exercice n'est pas facile, avec ou sans nouvelle loi.

Noël et ses passages obligés

L'Illustré nous emmène cette semaine tout droit dans les vêtements du père Noël. Un journaliste s'est glissé, pendant quelques heures, dans la peau du gros bonhomme à l'intérieur d'un grand magasin... et à l'heure de pointe. Un journaliste courageux et endurant qui est ressorti en sueur avec une conviction: être père Noël, c'est un sacré métier! Le Temps évoque de son côté le père Noël version "made in China". La Chine produit près de 70% des objets de fête vendus dans le monde. Reportage, histoire de nous rappeler que dans les usines du sud du pays, les horaires sont rudes et les salaires dérisoires.

Mon beau sapin... est aux Grisons

La Neue Zürcher Zeitung a demandé à un spécialiste où il fallait chercher le plus grand sapin de Suisse Réponse de Michel Brunner, un graphiste de 32 ans qui a publié un livre sur les géants végétaux de Suisse: dans la Surselva, aux Grisons, sur le territoire de la commune de Luven. Ce conifère a commencé à grandir il y a 250 ans, il a donc vécu la Révolution française. Aujourd'hui, l'épicéa borde le terrain de foot du village. C'est d'ailleurs un familier des jeux d'enfants, révèle la NZZ, qui raconte que les jeunes de Luven avaient pris l'habitude de profiter des nombreuses branches du géant pour l'escalader jusqu'au sommet. Une expérience qui relève du rite initiatique et du défi au vertige: le sapin de Noël le plus haut de Suisse se dresse à 47 mètres au-dessus du sol.

mej avec Jean-François Moulin et Simon Corthay (RSR)

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