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Journée de protestation contre le nouveau cadre parascolaire vaudois

Une soixantaine de structures à Lausanne ont débrayé dès 14h. Les éducateurs sont en colère en raison des nouvelles normes.
Une soixantaine de structures à Lausanne ont débrayé dès 14h. Les éducateurs sont en colère en raison des nouvelles normes. / 19h30 / 3 min. / le 13 novembre 2018
Des crèches et accueils pour écoliers ont fermé leurs portes mardi après-midi dans certaines communes vaudoises, et particulièrement à Lausanne. Les professionnels dénoncent les nouvelles normes du parascolaire.

D'autres accueils pour la petite enfance ont de leur côté assuré un service minimum, avec des éducateurs et éducatrices arborant des t-shirts noirs ou un brassard au bras. Une manifestation était prévue dans l'après-midi à Lausanne.

Les professionnels de l'enfance dénoncent la hausse du nombre d'enfants à charge et du nombre d'auxiliaires sans formation prévus par les nouvelles normes de l’Etablissement intercommunal pour l’accueil parascolaire vaudois (EIAP).

Soutien de la Municipalité lausannoise

La Ville de Lausanne, qui n'est pas non plus satisfaite de ce nouveau cadre, a donné son feu vert à ce débrayage, en s'assurant qu'aucun enfant ne serait laissé sur le carreau.

Chef du Service d’accueil de jour de l’enfance de la Ville de Lausanne, Jean-Claude Seiler a confirmé dans le 12h30 que le mouvement était particulièrement suivi dans sa commune. "Cela démontre l'intensité du mécontentement, la colère de ces professionnels", a-t-il souligné. "Et c'est pour cette raison (…) que la Municipalité a accepté cette manifestation de rogne."

"Il faut des professionnels"

Jean-Claude Seiler relève que la Municipalité de Lausanne a marqué une réticence importante à la mise en œuvre de ce cadre minimum. "Aujourd'hui à Lausanne, ce sont 4500 enfants de quatre à onze ans qui sont réunis dans 80 lieux (…) Il est essentiel qu'ils soient vraiment encadrés et pour cela il faut des professionnels. Pour nous, ce nouveau cadre professionnel n'est pas acceptable."

Pour le chef de service, le facteur économique a probablement joué "un grand rôle" dans ces nouvelles normes établies par une dizaine de communes. "Mais c'est probablement aussi une vision à court terme", a-t-il fait remarquer. "Nous préférons travailler avec du personnel formé, ce qui nous garantit une qualité plus importante et probablement un coût similaire voire inférieur."

Lausanne va mettre maintenant en place un groupe de travail afin de réfléchir à un cadre de référence strictement communal pour préserver la situation actuelle.

Propos recueillis par Nadine Haltiner/oang

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Protestations et pétition

Les nouvelles normes de l’Etablissement intercommunal pour l’accueil parascolaire vaudois (EIAP), qui fixent les conditions d'accueil dans le parascolaire, avaient été mises en consultation au printemps.

Elles avaient fait bondir certains enseignants, parents et communes. Une pétition avait même été lancée et la question a agité tout l'été les professionnels concernés. Mardi soir, entre 8000 et 9000 personnes ont défilé dans les rues de Lausanne pour dénoncer ces nouvelles normes.

Le projet définitif devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2019.