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Peintres, ébénistes et menuisiers exigent des augmentations salariales

Le syndicat UNIA exige des augmentations salariales dans le secteur de la construction
Le syndicat UNIA exige des augmentations salariales dans le secteur de la construction / 12h45 / 2 min. / le 12 octobre 2018
Le secteur romand du second oeuvre a mené vendredi une action à Tolochenaz (VD) où ont débuté des négociations salariales. Syndicats et salariés demandent aux patrons une hausse des salaires de 120 francs par mois dès 2019.

Une soixantaine de personnes étaient présentes pour exprimer leur ras-le-bol. En Suisse romande, le second œuvre compte près de 20'000 salariés comprenant des charpentiers, menuisiers, ébénistes, peintres ou plâtriers.

Depuis 2013, les salaires du secteur n’ont connu une hausse que de 1,3%. Les syndicats Unia et Syna réclament une augmentation de 120 francs par mois dès 2019, soit une croissance de 2,5% du salaire moyen.

"Un partage des richesses"

"Il est fondamental que les salaires repartent. L'inflation repart et la productivité des entreprises a augmenté. Il y a aussi un manque de main d'oeuvre alors que le secteur de l'artisanat est, en Suisse, le deuxième à avoir le plus grand volume de commandes prévues. Pour nous, c'est un partage des richesses", explique Aldo Ferrari, vice-président d'Unia, dans le 12h45 de la RTS.

Les négociations avec les patrons s’annoncent tendues. "La branche du bâtiment n'évolue plus au niveau de ses prix depuis très longtemps. De plus, nous faisons face à une pression des entreprises étrangères. Tout ça fait que le secteur est toujours sous tension", indique de son côté Pascal Schwab, président de la Fédération romande des entreprises de charpenterie et d'ébénisterie.

"Il est fondamental que le progrès profite à tout le monde", relève également Samuel Bendahan, conseiller national socialiste et économiste dans le 19h30. "Aujourd'hui on constate qu'il n'y a que quelques personnes qui profitent de toute la richesse qu'on gagne. Il faut que les fruits profitent à tout le monde", souligne-t-il encore.

Entretien avec Samuel Bendahan: "Il faut que les fruits profitent à tout le monde."
Entretien avec Samuel Bendahan: "Il faut que les fruits profitent à tout le monde." / 19h30 / 2 min. / le 12 octobre 2018

Pétition présentée

A Tolochenaz, travailleurs en colère et syndicats ont présenté une pétition signée par 5000 salariés, ce qui représente un quart du personnel soumis à la Convention collective de travail.

L'action symbolique s’intègre dans un mouvement de contestation qui a déjà commencé au printemps. De prochaines négociations auront lieu dans 10 jours.

Geneviève Dentan/gma avec ats

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