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Les étrangers paieront plus cher leur propédeutique dans les HES vaudoises

Le bâtiment de l'ECAL à Lausanne. [Keystone - Gaetan Bally]
Les étrangers paieront plus cher leur année préparatoire dans les HES vaudoises / La Matinale / 2 min. / le 1 février 2018
Dans le canton de Vaud, l’année préparatoire dans les hautes écoles spécialisées (HES) coûte, en comparaison cantonale, moins cher pour les étudiants qui viennent d’ailleurs. Il va devoir adapter ses tarifs aux autres cantons.

Les étudiants étrangers paient 4000 francs pour leur année pré-professionnelle dans les hautes écoles vaudoises, tandis que les autres cantons font payer le coût de la formation, soit entre 15'000 et 20'000 francs. Concernant les étudiants provenant d'autres cantons, c'est le canton de domicile qui paie cette formation à l’école du canton d’accueil. Le canton de Vaud fait payer aux élèves 2000 francs l'année, soit neuf fois moins que ses voisins.

Mobilité accrue

Depuis quelques années, la mobilité des étudiants s'est accrue. Au printemps dernier, les directeurs de l'Instruction publique de la Suisse occidentale et du Tessin ont donc décidé de réviser leur convention de mobilité et notamment les tarifs pratiqués. C’est alors qu’ils ont découvert le décalage qui existait avec le canton de Vaud.

"Nous nous sommes aperçus que nous dérogions à la pratique en vigueur chez nos voisins", explique Chantal Ostorero, directrice de l'enseignement supérieur du canton de Vaud. "Cette convention concernait essentiellement l'école obligatoire et l'école post-obligatoire et effectivement le canton n'a pas réalisé que certaines de ces dispositions s'appliquaient aussi aux années préparatoires."

L'ECAL particulièrement touchée

Face à cette concurrence déloyale, le canton de Vaud doit s'adapter. L'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL) risque d'être particulièrement touchée par ces nouveaux tarifs. Un quart de ses étudiants en propédeutique sont étrangers.

"Je pense que de nombreux candidats étrangers ne se présenteront tout simplement pas, donc nous devrons essayer de garder la même qualité avec un nombre plus limité de personnes, ce qui est pour moi parfaitement impossible", déplore Stéphane Kropf, responsable du bachelor en art visuel à l'ECAL.

Le canton réfléchit actuellement à la manière de s'adapter aux autres cantons et aux tarifs qu'il appliquera. Un projet devrait être prêt d'ici l'été, pour une entrée en vigueur au plus tôt dans deux ans.

Tania Barril/lgr

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Perte de 300'000 francs pour 2018

Rien que cette année, avec les étudiants étrangers de l’ECAL en propédeutique, le canton de Vaud aurait pu encaisser quelque 300’000 francs, voire davantage. A l’inverse, c’est lui qui a payé ce montant.