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Jacqueline de Quattro balaie les accusations dans l'affaire Orllati-Nicod

La conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro s'est exprimée sur l'affaire impliquant le Groupe Orllati et la société de Bernard Nicod. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Jacqueline de Quattro rejette les accusations de conflit d'intérêt dans l'affaire Orllati-Nicod / Forum / 5 min. / le 7 décembre 2017
Le conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro est sortie de son silence jeudi. Elle a répondu aux attaques faites par le "corbeau" de l'affaire des promoteurs Orllati-Nicod, en balayant les accusations.

Les accusations de conflit d'intérêts contre Jacqueline de Quattro par rapport au groupe Orllati sont "dénuées de tout fondement", a également affirmé jeudi le Conseil d'Etat vaudois. Il estime que la ministre n'a pas à être dessaisie de ce dossier.

Le rapport demandé à la conseillère d'Etat en charge du territoire et de l'environnement (DTE) permet d'affirmer que les griefs formulés par Fabien Dunand dans un récent courrier "sont dénués de tout fondement", a résumé jeudi devant la presse à Lausanne le chancelier Vincent Grandjean. "Il n'y a pas de favoritisme, de conflit d'intérêts et surtout d'atteinte ou de risque d'atteinte à l'environnement".

Deux collaborations évoquées

S'agissant des liens que l'ancien rédacteur en chef de 24 heures juge problématiques entre la ministre et le conseiller en communication au service du groupe Orllati, Marc Comina, le gouvernement ne s'épanche pas. Il précise que Monsieur Comina a collaboré à deux reprises depuis dix ans avec le département, sans lien avec la politique environnementale.

Interrogée sur ce point, Jacqueline de Quattro détaille. "L'un des mandats portait sur la police coordonnée et le second concernait la nouvelle loi sur l'énergie". Pour ce premier mandat, Marc Comina a touché deux fois 15'000 francs, pour le second 2268 francs.

Soutien gratuit

C'est tout, assure Jacqueline de Quattro. Lorsqu'il l'a aidée dans sa campagne pour le gouvernement il y a dix ans, il n'a obtenu aucune rémunération de sa part. "Il le faisait en tant que membre du PLR", ajoute-t-elle.

Concernant la présence de la conseillère d'Etat en juin dernier à la pose de la première pierre du chantier des Cèdres à Chavannes-près-Renens, un chantier notamment mené par le groupe Orllati, la PLR se justifie: "j'y étais en qualité de cheffe du DTE et de co-présidente du Projet d'agglomération Lausanne-Morges".

Fabien Dunand prêt à aller jusqu'au bout

A l'origine des accusations contre le groupe Orllati et contre la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro, le journaliste Fabien Dunand a réagi jeudi soir dans l'émission Forum, assurant - comme Jacqueline de Quattro - qu'il ne se laissera pas faire non plus.

Celui que la presse a surnommé "le corbeau", ancien rédacteur en chef du quotidien 24 heures, revendique le statut de lanceur d'alerte. "Je mène une action citoyenne ayant constaté de graves dysfonctionnements à plusieurs étages et je continuerai mon combat jusqu'au bout", assène-t-il.

Fabien Dunand rejette en bloc les conclusions et affirmations, tant de la justice que de la conseillère d'Etat ou de l'entreprise Orllati. "C'est un petit refrain dit en chœur j'ai simplement quelques couplets qui viennent contredire ce beau refrain. Le journaliste maintient ses accusations contre l'entrepreneur ou de certains services de l'Etat de Vaud, assurant avoir des preuves. Il se dit prêt à aller jusqu'au Tribunal fédéral pour prouver la vérité et sa bonne foi.

>> Ecouter l'interview de Fabien Dunand dans l'émission Forum :

Le journaliste Fabien Dunand. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Jacqueline de Quattro et l'affaire Orllati: interview de Fabien Dunand / Forum / 6 min. / le 7 décembre 2017

Plainte pour calomnie

De son côté, le groupe Orllati réfute les accusations portées contre lui et a déposé plainte contre Fabien Dunand et Bernard Nicod pour calomnie.

>> Lire aussi : Le promoteur vaudois Avni Orllati réfute les accusations de Bernard Nicod

Pour rappel, le promoteur lausannois est soupçonné d'avoir voulu salir l'image de son rival avec lequel il est en conflit sur le projet des Cèdres à Chavannes-près-Renens.

ats/rens

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