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Vaud et Fribourg vont démanteler les chalets de la Grande Cariçaie

Les chalets de la Grande Cariçaie ont été construits dans les années 1960. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Vaud et Fribourg vont démanteler les chalets de la Grande Cariçaie / Le Journal du matin / 1 min. / le 7 juillet 2017
Vaud et Fribourg annoncent la mise sur pied d'une procédure coordonnée pour démanteler les chalets des zones protégées de la Grande Cariçaie. L'avenir de ces constructions constitue un long serpent de mer politico-juridique.

Cette région marécageuse du sud du lac de Neuchâtel est en proie à un bras-de-fer depuis de nombreuses années entre les propriétaires de cabanons érigés dans les années 1960 et les écologistes. Ces derniers pointent du doigt une grave atteinte aux réserves naturelles de la région.

La saga dure depuis la fin des années 1990. De nombreuses organisations environnementales exigent la renaturation de divers sites de la Grande Cariçaie - l'une des plus importantes zones de préservation de Suisse à cheval sur les cantons de Vaud et Fribourg.

En 2007, les autorités avaient imaginé un accord, baptisé "contrats nature", pour régulariser les chalets. Mais ce dernier a été cassé par le Tribunal fédéral en 2011. Deux ans plus tard, la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage exigeait le démantèlement de plus de 180 bâtisses.

Pro Natura dubitatif

Les deux cantons annoncent maintenant la mise sur pied d'une procédure coordonnée, à l'issue de procédures de révision des planifications et de reclassements techniques. Pour le secrétaire exécutif de Pro Natura Vaud Michel Bongard, il n'y a cependant pas matière à discussion "puisque les Conseils d'Etat ont tout en main pour agir rapidement." Il n'y voit qu'une manœuvre dilatoire pour faire durer encore les choses. "Ces chalets ont perdu leurs droits depuis 1990, on est 27 ans plus tard et rien ne bouge. Il faudra encore des années et des années!"

Les deux cantons assurent de leur côté vouloir à présent mettre en oeuvre les décisions et recommandations des tribunaux pour enfin mettre un terme à cette affaire.

Michael Peuker/oang

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