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Appels contre les réunions d'extrême droite en Suisse romande

La gauche vaudoise dénonce un rassemblement "fasciste" (image d'illustration). [Keystone - Steffen Schmidt]
Appels contre les réunions d'extrême droite en Suisse romande / Le Journal du matin / 1 min. / le 2 novembre 2016
Les conférences d'extrême droite prévues tout prochainement en région lausannoise ou à Genève suscitent indignation et colère. Des élus de gauche, mais aussi la LICRA, montent au front.

Plusieurs élus vaudois et genevois de la gauche de la gauche, soutenus par le PS vaudois, ont lancé mardi un appel à manifester. Alors qu'ils dénoncent à Genève la venue du Franco-Suisse Alain Soral le 12 novembre prochain, dans le canton de Vaud, ils s'en prennent à la conférence d'extrême droite prévue samedi dans la région lausannoise.

"Un courant politique pas comme les autres"

Il s'agit d'un rassemblement fasciste, estime Jean-Michel Dolivo (La Gauche). Or "le fascisme n'est pas un courant politique comme un autre, il ne doit pas être traité comme tel", explique le député au Grand Conseil vaudois.

"Il n'est pas acceptable que ceux qui promeuvent l'idéologie ultraréactionnaire et fascisante puissent ainsi se donner un vernis de respectabilité à travers des conférences organisées dans la région lausannoise."

"Des normes vont être violées"

De son côté, la section suisse de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) demande dans un courrier au Conseil d'Etat vaudois l'interdiction pure et simple du rassemblement. "On ne peut pas autoriser des gens à organiser un événement alors qu'on sait que des normes vont être violées", justifie son président Philippe Kenel.

"Moi, je serais d'accord que le Conseil d'Etat me dise 'on va suivre l'événement de l'intérieur et dès le moment où il y a une violation des normes pénales suisses, on intervient.' Mais on sait que ce n'est pas comme ça que ça va se passer (…) ce rassemblement va en fait devenir une zone de non-droit."

A l'heure actuelle, autorités genevoises et vaudoises n'ont pas pris de décision formelle quant à ces deux événements.

Marc Menichini/oang

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"Le système refuse la démocratie pour nous"

Face à ces critiques, le président de la section romande du parti nationaliste suisse (PNOS) Philippe Brennenstuhl, l'un des orateurs annoncés de la conférence en région lausannoise, revendique le droit à la liberté d'expression.

"Si les médias ne parlent pas de nous, on va prendre des échappatoires qui sont les concerts, la culture, les livres, les bandes dessinées… Tout ce qui peut faire qu'on puisse s'exprimer, puisque le système démocratique refuse la démocratie pour nous", a-t-il expliqué dans le 19h30 vendredi dernier.