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"Un climat d'intimidation" à l'EPFL dénoncé dans une lettre réfutée par un collectif pro-palestinien

Une image prise lors d'une occupation par des étudiants pro-palestiniens d'une partie du batiment Géopolis de l'Unil le jeudi 9 mai 2024 à Lausanne. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le collectif pro-palestinien Occup'UNIL rejette les accusations qui dénoncent un climat d'intimidation / La Matinale / 58 sec. / le 18 novembre 2024
L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a reçu la semaine dernière une lettre signée par 80 personnes dénonçant un "climat d’intimidation" à l'encontre des étudiants et employés juifs et israéliens. De son côté, le collectif pro-palestinien Occup'UNIL récuse de telles déclarations.

La missive de 30 pages, intitulée "Extrémisme potentiel et enseignement tendancieux", a été remise à la direction de l'EPFL, a indiqué sa porte-parole Corinne Feuz, dimanche à Keystone-ATS, confirmant l'information publiée par le Matin Dimanche. Parmi les signataires, des membres de la communauté et beaucoup d'externes, mais a priori pas de professeurs, a-t-elle précisé.

Selon le quotidien, le message dénonce la présence d’étudiants agressifs, de professeurs activistes solidaires de ces agissements et de conférenciers propageant une vision unilatérale du conflit au Proche-Orient.

>> A lire également : L’Université de Lausanne a saisi la justice après les mobilisations propalestiniennes

Les signataires concluent que les organisations dites pro-palestiniennes qui agissent actuellement sur le campus de l’EPFL ne sont pas pro-palestiniennes, mais plutôt anti-israéliennes.

Selon Jacques Ehrenfreund, professeur d'études juives à l'Université de Lausanne, il s'agit de "l'expression d'un malaise auquel les autorités doivent répondre, car les questions qui sont posées sont importantes et sérieuses."

>> L'interview de Jacques Ehrenfreund, professeur à l'Université de Lausanne :

Interview de Jacques Ehrenfreund, professeur à l’Université de Lausanne, titulaire de la Chaire d’histoire des Juifs et du judaïsme à la Faculté de théologie et de sciences des religions.
La tension reste palpable dans les hautes écoles autour du conflit au Moyen-Orient, interview de Jacques Ehrenfreund / La Matinale / 1 min. / le 18 novembre 2024

Des accusations infondées

Pour le collectif en soutien à la Palestine Occup'UNIL, les accusations "d'antisémitisme" ou "d'intimidation" ne sont soutenues par aucune preuve. "On nous parle d'intimidations, mais on aimerait bien savoir lesquelles? Nous n'en avons pas perçues au sein de notre collectif", rapporte l'un des porte-parole.

Par ailleurs, "le collectif a condamné de nombreuses fois l’antisémitisme. Nous avons également reçu le soutien de plusieurs collectifs juifs décoloniaux, dont Tsedek et Marad," ajoute le militant, tout en précisant qu'aucune prise de parole ou communication du collectif ne tombent sous le coup de la loi, "selon un rapport produit par l'Université de Lausanne".

Occup'UNIL rappelle qu'une écrasante majorité des membres de l'ONU a voté le 18 septembre pour un arrêt de la colonisation et la fin de l'apartheid. "Les militants en faveur du régime israéliens, les sionistes, se placent au-dessus du droit international en tentant de rendre illégitime toute critique de la politique israélienne," conclut le même porte-parole.

Sujet radio: Robin Baudraz

Adaptation web: Raphaël Dubois avec ats

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