Les gens du voyage ont quitté le parking-relais de la Bourdonnette à Lausanne
Sous la houlette de la Chambre patrimoniale cantonale, une convention avait été signée entre les deux parties. Ces gens du voyage originaires de France s'étaient engagés à quitter le P+R en laissant les lieux propres d'ici au 17 septembre 2023 à 19h00. Ils avaient continué à s'acquitter de la somme de 13'500 francs par semaine à titre d'indemnité pour, notamment, l'eau et l'électricité.
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Les quelque 130 caravanes "sont parties par ordre dispersé sur plusieurs heures dimanche", a indiqué Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l'économie. Certaines avaient déjà quitté les lieux les jours précédents, selon lui. Des travaux de nettoyage étaient encore en cours dimanche en fin d'après-midi et la police vérifiait si tout était en ordre. "L'état des lieux n'est pas encore totalement définitif, a-t-il ajouté.
"Nous sommes satisfaits que la convention passée ait été respectée s'agissant de leur départ", a sobrement commenté Pierre-Antoine Hildbrand. Il n'était pas en mesure de dire dans quelle direction les gens du voyage étaient partis, en France ou ailleurs.
Impératif archéologique
La Ville avait entamé une procédure judiciaire afin de pouvoir expulser - avant le 31 août - les quelque 130 caravanes installées sur le parking-relais de la Bourdonnette qui n'avaient pas d'autorisation préalable. La mesure était motivée par des impératifs liés aux fouilles archéologiques prévues sur le site.
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Dans un premier temps, la Ville avait autorisé une résidence temporaire, de 15 jours en 15 jours, moyennant un dédommagement financier à hauteur d'une vingtaine de francs par véhicule et par jour. Cela avait permis de réguler la situation, compenser les coûts pour la collectivité (eau, électricité, déchets, nettoyages) et répondre aux problèmes de voisinage.
Puis, en raison des fouilles, la municipalité avait indiqué aux gens du voyage son besoin de reprendre possession du terrain. Malgré la volonté de la Ville d'aboutir à un accord sur une date concertée de départ, les discussions n'avaient pas abouti, les gens du voyage refusant de s'engager à quitter les lieux.
La municipalité avait donc décidé de recourir à la justice pour procéder à leur expulsion, par voie de requête provisionnelle, seule voie légale disponible pour obtenir l'évacuation du parking.
Pour rappel, un fourgon de police avait été incendié à l'entrée du campement des gens du voyage en avril dernier. L'enquête n'a pas permis de déterminer les causes du sinistre.
>> L'interview de Sébastien Jost, chargé de communication de la police de Lausanne:
rad avec ats