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Un employé sur deux de la police de Lausanne a déjà vécu du harcèlement sexuel au travail

Un sondage interne révèle que plus de 50% des employés de la police de Lausanne ont été confrontés à des situations de harcèlement sexuel.
Un sondage interne révèle que plus de 50% des employés de la police de Lausanne ont été confrontés à des situations de harcèlement sexuel. / 12h45 / 1 min. / le 1 juillet 2022
Plus de 50% des employés de la police de Lausanne ont déjà été confrontés à des situations de harcèlement sexuel au travail, révèle un sondage réalisé à l'interne et destiné à améliorer les mesures de prévention dans la police.

La police lausannoise a obtenu cette information surprenante en questionnant son personnel. Au total, 53% des collaborateurs et collaboratrices affirment avoir déjà subi ou été témoin de situations de harcèlement sexuel. Les hommes (51%) sont presque autant concernés que les femmes (59%).

"Ce sont des chiffres élevés", a constaté Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, vendredi dans le 12h45 de la RTS. "Heureusement, certains comportements n’empêchent pas la qualité du travail."

Le Lausannois estime que des mesures sont nécessaires afin de réduire ces résultats, "de façon à ce que les policières et policiers qui ont une forte pression sur leurs épaules soient à l’aise dans le cadre de leur travail".

Un encadrement renforcé

La plupart des faits dénoncés concernent des remarques ou des plaisanteries jugées dégradantes. Des mesures ont été annoncées pour lutter contre le phénomène et libérer la parole.

Des formations et des sensibilisations pour l'ensemble des cadres de direction doivent être mises en place afin de détecter les comportements problématiques, explique Olivier Botteron, commandant du Corps de police de Lausanne. L'objectif est aussi de "pousser les collaboratrices et collaborateurs à dénoncer ces comportements lorsqu'ils estiment en être victimes", précise-t-il.

A la police de Lausanne, plusieurs victimes de harcèlement ont démissionné par le passé. L'institution veut ainsi éviter que cela ne se reproduise.

Claude-Olivier Volluz/iar

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