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Premiers hébergements au campement sauvage pour les sans-abri à Lausanne

Un militant prépare le dortoir dans l'hébergement d'urgence pour sans-abri installé par le collectif 43m2 dans les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL). [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Un militant prépare le dortoir dans l'hébergement d'urgence pour sans-abri installé par le collectif 43m2 dans les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL). - [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Le campement sauvage installé dans les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL) a accueilli ses premiers sans-abri. Une vingtaine de personnes y ont trouvé refuge durant la nuit de mercredi à jeudi.

"Sur cette vingtaine de personnes, une dizaine sont encore là, car la journée, les gens peuvent rester. L'espace est ouvert à tout le monde", a expliqué jeudi une membre du collectif 43m2, qui gère cet hébergement d'urgence autogéré.

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Quatre grandes tentes de dix lits pour abriter les sans-abri, une tente pour l'encadrement, plus deux espaces d'accueil collectifs, avec salon et cuisine: les militants continuaient jeudi à aménager les lieux. Le site peut accueillir entre 30 et 50 personnes.

La première nuit a été arrosée: il a plu, mais les tentes ont tenu le coup. "Aucune personne à la rue" clame une grande banderole blanche suspendue à un bâtiment.

Une vue de l'hébergement d'urgence pour sans-abri installé par le collectif 43m2 dans les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL). [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Une vue de l'hébergement d'urgence pour sans-abri installé par le collectif 43m2 dans les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL). [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]

Poursuite des pourparlers avec l'école

Des discussions sont toujours en cours avec la direction de l'école. "Pour l'instant, rien n'est établi, rien n'est fixé", selon la militante. Lundi, le directeur de la HETSL avait demandé au collectif de quitter les lieux dès que possible.

Le collectif, lui, aimerait rester et demande qu'on considère le site comme une zone de tolérance, une zone sans présence policière qui permet de garantir la sécurité et le bien-être psychique des personnes, explique-t-il.

Les revendications des militants restent les mêmes: ils réclament l'augmentation du nombre de places d'hébergement d'urgence et le maintien de ces places ouvertes durant toute l'année. Ils demandent en outre la dépénalisation du camping sauvage utilisé pour criminaliser les personnes qui dorment dans la rue.

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ats/iar

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