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Vaud à l'écoute de ses seniors pour cerner la diversité de leurs besoins

Exercer ses neurones en continuant d’apprendre serait très bénéfique pour bien vieillir. [Claudia Paulussen]
Le canton de Vaud prépare sa stratégie "Vieillir 2030" pour cerner les besoins des séniors / Le 12h30 / 3 min. / le 26 novembre 2021
Le canton de Vaud mise sur une approche participative pour cerner les besoins des seniors et trouver des moyens d'y répondre dans sa stratégie "vieillir 2030". D'ici 20 ans, le nombre de personnes de plus de 80 ans aura doublé.

Cette démarche participative lancée par le canton de Vaud regroupe 230 personnes âgées, des experts, des représentants de communes et des organismes privés et parapublics.

>> Relire : Le canton de Vaud cherche une nouvelle stratégie pour aider ses seniors

Delphine Roulet Schwab, professeure à l’Institut et Haute Ecole de la Santé La Source et co-responsable du Senior-lab, explique dans le 12h30 que cette démarche permet de prendre en compte la diversité des besoins des personnes âgées.

"On a l'impression que la population formée par les seniors est une masse informe, mais en fait, c'est la population qui est la plus diverse et la plus hétérogène. Cette démarche participative permet de tenir compte de cette diversité."

"Il y a des groupes qui sont oubliés"

La chercheuse insiste sur l'importance d'accorder une vraie place aux personnes âgées dans la société. "Ce qui ressort beaucoup des discussions que nous avons avec les personnes âgées, c'est leurs attentes du respect de leur autodétermination, et pas seulement pour les questions médicales, mais aussi par rapport au choix du lieu de vie, au type d'activité, la nécessité de ne pas avoir seulement des prestations médico-sociales, mais également d'avoir accès à des offres culutrelles et sociales, finalement de vivre comme le reste de la population."

Si ces offres sont déjà existantes aujourd'hui, leur information est parfois difficile d'accès. Elles sont souvent disponibles uniquement sur internet et ne sont pas regroupée dans un même endroit. Delphine Roulet Schwab explique qu'il faut essayer de la rendre plus accessible.

"Il faut savoir adapter cette information aux besoins plus particuliers, sachant que les seniors n'ont pas forcément tous fait des études supérieures, n'ont pas forcément tous une très bonne compréhension du français. Il y a beaucoup de groupes qui sont souvent un peu peu oubliés dans les démarches qui sont menées."

Propos recueillis par Sylvie Lambelet/asch

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