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Une situation de crise dénoncée à la Direction vaudoise de l'enfance

Une situation de crise dénoncée à la Direction vaudoise de l'enfance [Keystone - Carlo Reguzzi]
Vaud : les syndicats dénoncent une situation de crise à la Direction de l’enfance et de la jeunesse / Le 12h30 / 1 min. / le 14 mai 2021
Dans le canton de Vaud, les syndicats dénoncent une situation de crise au sein de la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse. Déplorant une surcharge de travail et un manque de moyens, une quarantaine de collaborateurs ont écrit à leur directrice et au Conseil d'Etat.

Malgré les réformes entreprises depuis deux ans, les moyens manquent toujours et le personnel est à bout, dénoncent le syndicat des services publics et les employés dans ce courrier envoyé à la directrice Manon Schick et à la conseillère d'Etat Cesla Amarelle et révélé vendredi par 24 heures.

Cette situation délicate est connue depuis un certain temps et est indépendante de la crise du Covid-19, selon le syndicat. Mais elle s'aggrave et les arrêts maladies se multiplient, signe que les collaborateurs sont trop sollicités.

Des mesures annoncées

Dans une interview publiée par 24 heures, Manon Schick reconnaît une charge de travail importante, qui s'est encore accrue depuis le début de la pandémie. Des absences maladies de longue durée et des départs ont compliqué la situation dans les offices régionaux, explique-t-elle. Or, le nombre d'enfants qui ont besoin d'assistance est en forte augmentation, comme partout en Suisse romande.

La directrice du département assure toutefois que des mesures ont été prises "bien avant cette lettre". Elle mentionne la création fin 2020 "d'une équipe chargée des nouvelles situations, qui a permis de soulager les offices de plus d'une centaine de signalements d'enfants en danger." Du personnel supplémentaire a aussi été recruté.

Il est également envisagé de renforcer les prestations des institutions partenaires. Manon Schick cite par exemple les interventions d'éducateurs à domicile ou le soutien en matière de santé mentale.

Une question de budget

L'ancienne directrice d'Amnesty International Suisse, qui a rejoint le département l'été dernier, explique aussi qu'elle a prévu de s'entretenir avec ses collaborateurs "pour fixer des priorités afin d'être capables de garantir notre mission de protection."

Un plan d'action avec des mesures adéquates et une priorisation des besoins est aussi en cours d'élaboration. La question du budget y est centrale: les ressources dévolues au protectorat des enfants augmentent de 4% par année, pour atteindre 181 millions en 2021. Mais sans parvenir à totalement répondre aux besoins.

boi avec ats

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