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A Sauvabelin, un nouveau site occupé par un collectif fait parler de lui

Le lac de Sauvabelin. [CC BY-SA 3.0 - Sgt Garcia]
A Sauvabelin, un nouveau site occupé par un collectif fait parler de lui / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2021
Après la colline du Mormont, un deuxième site occupé fait désormais polémique dans le canton de Vaud, celui de l'auberge de Sauvabelin, propriété de la Ville de Lausanne. Un collectif s'y est installé sans autorisation, ce qui a fait réagir un élu PLR lausannois.

La bâtisse publique, située sur les hauts de Lausanne au bord du lac de Sauvabelin, est occupée depuis quelques jours par le collectif "Roseau", qui entend en faire un espace autogéré. L'ancienne auberge est vide depuis 2015, mais un projet de rénovation est prévu en 2022.

Selon le conseiller communal PLR de Lausanne Matthieu Carrel, ce cas fait écho à l'occupation de la colline du Mormont par des militants qui protestent contre l'extension d'une carrière de ciment. "Les autorités se trouvent devant le fait accompli par un collectif qui se prétend mû par des valeurs humanistes", a-t-il dénoncé jeudi dans La Matinale de la RTS. "Dans les faits, cela mène à une privatisation d'un bien qui est dévolu, à terme, à la population. On se retrouve avec un élément qui risque de temporiser encore plus les rénovations et la réouverture de l'auberge. C'est quelque chose qui est très dérangeant", estime Matthieu Carrel.

Dans une interpellation, il demande donc à la Municipalité de trouver une solution pour assurer la rénovation de l’auberge dans les délais: un contrat de confiance ou encore une expulsion. Mais expulser n'est pas souhaitable, et juridiquement difficile voire impossible, explique Natacha Litzistorf, conseillère municipale à Lausanne, en charge du Logement, qui a rencontré mardi le collectif "Roseau".

>> Lire aussi : Les militants du Mormont reçoivent l'appui d'une centaine d'élus vaudois

Lausanne n'a pas réagi immédiatement

"Le code civil permet à celui qui occupe un bien et qui le voit usurpé de repousser cet usurpateur, mais il doit le faire de manière immédiate. Je pense que lorsque les communes ont découvert l'occupation par des squatters, elles n'ont pas pu activer ce droit de légitime défense civile pour récupérer leur bien", explique le docteur en droit et spécialiste de l'immobilier Nicolas Saviaux. Seul un juge peut alors ordonner une expulsion.

La Municipalité de Lausanne discutera jeudi d'une solution à présenter mardi prochain au Conseil communal.

Sujet radio: Julie Rausis

Adaptation web: Vincent Cherpillod

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