Publié

Montreux souffre après l'annulation de son nouveau plan général d'affectation

Après l'annulation de son nouveau plan général d'affectation par la justice, Montreux de pourra lancer presque aucune nouvelle construction ces prochaines années. [keystone - Maxime Schmid]
Montreux tire la langue cinq mois après l'annulation de son nouveau plan général d'affectation / La Matinale / 1 min. / le 12 octobre 2020
La décision du Tribunal fédéral, début juin, d'annuler le nouveau Plan général d'affectation commence à peser lourd sur le domaine de la construction de Montreux. Un coup dur pour l'économie locale déjà mise à mal par le Covid.

"Pour ma part, ce sont 15 projets qui sont bloqués. Ils étaient pour la plupart prêts à être déposés à l'enquête. C'est environ trois ou quatre ans de travail qui se sont arrêtés soudainement."

Joe Filippone, directeur d'un bureau d'architecture à Montreux, est très inquiet. Il ne comprend toujours pas la décision du Tribunal fédéral, prise en juin, d'annuler le nouveau plan général d'affectation de la ville. "J'ai une entreprise de 28 personnes. Cette nouvelle nous est tombée dessus alors qu'on sortait à peine du Covid et du semi-confinement. Je me demande bien ce que ça va être l'an prochain."

Comme lui, c'est toute une chaîne qui est affectée. Les architectes bien entendu, mais également les ingénieurs et les promoteurs, en passant par les peintres ou encore les maçons.

Trentaine de projet suspendus

Ce nouveau plan, voté par le Conseil communal, visait à garantir un développement coordonné du territoire communal. Mais considérant que Montreux était trop avide en zones à bâtir, la justice a décidé tout bonnement de l'annuler. Selon les informations de La Matinale, c'est une trentaine de projets immobiliers, en tout, qui ont été suspendus brutalement.

Presque aucune nouvelle construction ne sera possible ces prochaines années, comme l'explique Laurent Wehrli, le syndic de Montreux. "Tant que nous ne serons pas venus avec le nouveau projet qui aura diminué ces droits à bâtir pour être conforme à la loi sur l'aménagement du territoire, on ne peut évidemment pas accorder des nouveaux droits à bâtir à une personne. Car sinon, il faudra compenser ces nouveaux droits à bâtir en plus de ceux qu'on doit déjà enlever actuellement."

En novembre, la Municipalité présentera un crédit d'étude au conseil communal, pour esquisser les contours du futur plan.

Sujet radio: Dominique Choffat

Adaptation web: Fabien Grenon

Publié