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Vaud présente ses nouveaux projets de réinsertion socio-professionnelle

Le canton de Vaud a présenté ses nouveaux projets de réinsertion socio-professionnelle. [Keystone - Christof Schuerpf]
Vaud présente ses nouveaux projets de réinsertion socio-professionnelle / Le 12h30 / 2 min. / le 21 août 2020
Le canton de Vaud a présenté vendredi ses nouveaux projets dans le domaine de la réinsertion socio-professionelle. Parmi les enjeux, les effets sur l'emploi de la crise du coronavirus et la volonté de faire une réinsertion plus "verte".

L'objectif est d'être le plus cohérent possible avec le plan climat édicté par le canton de Vaud. Neuf projets à vocation écologique seront donc lancés d'ici janvier 2021.

Il y aura notamment un café-épicerie en vrac sur Lausanne, la valorisation de produits alimentaires invendus ou encore la "Tatouthèque", projet lancé par l'association SemoNord à Yverdon-les-Bains.

Bibliothèque d'objets

"Le projet est celui d'une 'bibliothèque d'objets', coûteux et à l'usage peu courant, pour éviter aux membres d'acheter des objets qu'il utiliseraient une fois par année et qu'ils stockeraient dans leur garage, afin d'éviter la surconsommation et le gaspillage", explique la directrice Ingrid Artieda.

L'idée est de pouvoir louer un mixer, une tronçonneuse, ou une caisse à chat. Une visée écologique, qui doit également permettre d'acquérir de nouvelles compétences aux jeunes adultes sans formation.

"Ils vont pouvoir développer l'accueil des clients, la maintenance des machines, le suivi de la clientèle, la tenue à jour du catalogue en ligne", énumère Ingrid Artieda. "Et cela va les sensibiliser à des comportements éco-responsables."

Pour les 50+ et les jeunes

Le canton a également pensé aux personnes de plus de 50 ans, plus durement touchées par le chômage notamment. Il y a trois ans, deux projets pilotes avaient été lancés. Aujourd'hui, il y en a sept, pouvant accueillir 125 personnes. Par ailleurs, tout bénéficiaire du RI sans formation professionnelle achevée peut désormais intégrer une prestation des MIS, sans âge-limite.

Globalement, le taux des personnes à l'aide sociale - jeunes sans formation, plus de 50 ans, et personnes en situation précaire notamment - n'a pas augmenté ces dernières années. Il est passé de 4,8 % en 2016 à 4,5 % en 2019. Quelque 7'500 personnes suivent actuellement un programme ou une mesure de réinsertion dans le canton de Vaud, pour un budget total de 67 millions de francs.

Le DSAS élargit aussi son offre pour les jeunes. Un nouveau dispositif pilote est destiné aux 14-25 ans "en rupture sévère" et qui sollicitent le RI. Il démarrera en septembre 2020 dans la région de l'Ouest lausannois. Un accompagnement spécifique leur sera proposé pour les amener à s'engager dans une formation.

Une politique "qui porte ses fruits"

"La politique d'insertion porte ses fruits. Elle donne une perspective concrète aux personnes qui touchent le RI parce qu'elles n'ont pas pu achever leur formation professionnelle ou encore parce qu'elles ont 50 ans ou plus et ne trouvent plus de travail", a déclaré la conseillère d'Etat et cheffe du DSAS Rebecca Ruiz.

"C'est d'abord un gain pour les personnes concernées, qui, en retrouvant un emploi leur permettant de nouer les deux bouts, gagnent en dignité. C'est ensuite un gain pour l'Etat qui modère ainsi l'évolution des dépenses sociales", affirme-t-elle.

Sarah Clément avec ats/kkub

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