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Vandalisé, le réseau Publibike Lausanne-Morges est mis hors service

Des centaines de vélos vandalisés, le réseau PubliBbike Lausanne-Morges est hors-service après une vague massive de déprédations.
Des centaines de vélos vandalisés, le réseau PubliBbike Lausanne-Morges est hors-service après une vague massive de déprédations. / 12h45 / 2 min. / le 10 juillet 2020
Avec des centaines de vélos vandalisés, le réseau Publibike Lausanne-Morges est hors service, après une vague de déprédations sans précédent. Les autorités ne cachent pas leur incompréhension face à des actes qualifiés de "pure bêtise".

Emprunter un vélo Publibike est impossible depuis plusieurs jours dans l’agglomération Lausanne-Morges. L’exploitation du réseau a dû être interrompue après la découverte de nombreuses dégradations sur la flotte.

Des centaines de vélos s’entassent dans un atelier de réparation de Lonay (VD). Sur les 360 bicyclettes du réseau Lausanne-Morges, seules cinq étaient encore en état de rouler mardi. Publibike a donc été contraint de suspendre son service dans la région.

"Nous n’avons jamais vécu une telle situation ailleurs en Suisse", s’étonne Céline Noguera, responsable ventes et marketing de Publibike. "La plupart des cadenas ont été fracassés à l’aide de pierres, de marteaux et même de scies. Par ailleurs, plusieurs vélos ont été retrouvés dans le lac, d’autres sont toujours portés disparus."

L’entreprise soupçonne certains de ne pas vouloir payer pour emprunter un deux-roues, mais cette explication ne suffit pas. "Plus de la moitié de notre flotte est électrique mais le moteur de ces vélos ne s’active qu’après l’identification du client. Ces e-bikes, plus lourds, sont donc extrêmement pénibles à conduire pour ceux qui les forcent. Il s’agit donc souvent de pur vandalisme", précise Céline Noguera.

Réseau indisponible pour plusieurs jours ou semaines

Faute de bicyclettes, les 39 stations du réseau Lausanne-Morges resteront indisponibles pour une durée indéterminée. Une situation que déplorent les usagers. "Nous avons toujours pris soin de ces vélos comme s’ils étaient les nôtres, alors je trouve ça très dommage", explique une utilisatrice. "En cette période de coronavirus, je préférais me déplacer à vélo plutôt qu’en transports publics, c’est donc très embêtant", ajoute l’une de ses amies.

De leur côté, les autorités lausannoises ne cachent pas leur incompréhension. "Une partie de la population manifeste en faveur du climat pendant que d’autres détruisent ces vélos qui sont des pièces maîtresses de notre politique de mobilité durable. Ces actes d’une pure bêtise sont déplorables", regrette Florence Germond, municipale lausannoise en charge des finances et de la mobilité, vendredi dans le 12h45.

Plaintes et agents de sécurité aux stations

Pour l’heure, les auteurs de ces déprédations n’ont pas pu être identifiés. Plusieurs plaintes ont été déposées. De son côté, la police cantonale vaudoise dit avoir renforcé sa vigilance lors des patrouilles.

Publibike estime le coût des réparations à "plusieurs dizaines de milliers de francs", une facture prise en charge par l’exploitant. Le retour à la normale n’est pas prévu avant plusieurs jours ou semaines, avant une reprise sous haute surveillance. Des agents de sécurité seront engagés pour protéger l’intégralité des stations du réseau.

>> Les précisions de Romain Boisset dans le 19h30 :

Romain Boisset: "Ce qui étonne le plus à Lausanne, c'est l'ampleur du phénomène. Une flotte entière complètement à l'arrêt."
Romain Boisset: "Ce qui étonne le plus à Lausanne, c'est l'ampleur du phénomène. Une flotte entière complètement à l'arrêt." / 12h45 / 1 min. / le 10 juillet 2020

Romain Boisset/kkub

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