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Accord à l'amiable entre Daniel Fatzer et l'Église réformée vaudoise

Ancien gréviste de la faim, le pasteur Daniel Fatzer a enterré la hache de guerre avec l'Eglise évangélique réformée vaudoise.
Ancien gréviste de la faim, le pasteur Daniel Fatzer a enterré la hache de guerre avec l'Eglise évangélique réformée vaudoise. / 12h45 / 1 min. / le 1 juillet 2020
L’heure de la réconciliation a sonné entre le pasteur Daniel Fatzer et l’Église évangélique réformée vaudoise (EERV). Quatre ans après son licenciement et sa grève de la faim, un accord a été trouvé hors des tribunaux.

Le pasteur Daniel Fatzer avait observé une grève de la faim de 23 jours en 2016 dans l'Eglise Saint-Laurent à Lausanne. Il avait été licencié avec effet immédiat pour avoir pris la défense, lors d'un culte sur Espace 2, d'un collègue récemment licencié, et avoir mis en cause un membre des autorités ecclésiales. Il avait ensuite intenté un procès à l'EERV.

L'affaire a désormais trouvé son épilogue. Les deux parties l'ont fait savoir mardi dans un communiqué de presse commun, dans lequel elles reconnaissent certains torts.

Le conseil synodal admet que son licenciement immédiat était abusif. Daniel Fatzer a lui aussi reconnu une partie des torts, rappelant son caractère "passionné" et son investissement total, sans la moindre réserve, lorsqu'il s'engage pour une cause.

Évolution au sein de l'Église

L’homme d’église renonce en outre à toucher des indemnités. "J'ai un dédommagement qui m'est attribué, et je choisis de le ristourner à l'Église pour des projets innovants", a-t-il expliqué au micro de la RTS, "je ne vais pas toucher un sou".

"L'alerte que j'ai lancée il y a quatre an a mûri", a-t-il salué, "aujourd'hui il y a des équipes qui ont changé, il y a de nouveaux vis-à-vis" avec lesquels "on peut parler ouvertement des choses".

Marie-Claude Ischer, la présidente du nouveau Conseil synodal entrée en fonction en septembre 2019, explique s’être donné pour mission de régler les conflits au sein de l’église plutôt qu'en justice. "Depuis notre entrée en fonction, on a été confrontés à passablement de difficultés avec plusieurs régions et paroisses. Notre souhait était de faire ce chemin de guérison et de réconciliation", explique-t-elle.

"Il y a toujours des conflits dans l'Église", ajoute-t-elle, "et il y a un travail à faire auprès des collaborateurs pour qu'ils apprennent à les gérer et à les régler".

Virginie Gerhard/jop

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