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Une place anonyme de Lausanne deviendra celle du 14 juin féministe

Une "Place du 14-Juin", date de l'inscription de l'égalité femmes-hommes dans la Constitution, va voir le jour au centre de Lausanne. [Keystone - Valentin Flauraud]
Une place anonyme de Lausanne deviendra celle du 14 juin féministe / Le Journal horaire / 28 sec. / le 2 mars 2020
Une "Place du 14-Juin", date de l'inscription de l'égalité femmes-hommes dans la Constitution, va voir le jour au centre de Lausanne. Pour la ville, le moment est venu d'accorder une plus large place aux femmes dans l'espace public.

Le 6 juin prochain, la place située à l'intersection des rues Haldimand, Pichard et Saint-Laurent sera baptisée "Place du 14-Juin", date d'importance, symboliquement reprise pour la grève des femmes en Suisse l'an dernier. A Lausanne, 40'000 manifestants y avaient participé selon la police.

>> Notre suivi de la grève des femmes du 14 juin 2019 : Des centaines de milliers de femmes ont pris part à la grève nationale

L'espace concerné, sis devant l'église Saint-Laurent, est actuellement dépourvu de nom officiel, explique la ville dans un communiqué. L'exécutif ne s'arrête pas là et proposera prochainement de nommer d'après des personnalités féminines lausannoises une dizaine de lieux publics actuellement dépourvus de dénomination officielle. Et cinq plaques commémoratives seront posées d'ici la fin de la législature. Elles retraceront le parcours de Lausannoises.

Femmes sous-représentées

Aujourd'hui, et même en comptant les rues du futur écoquartier des Plaines-du-Loup, seules sept femmes donnent leur nom à une rue ou une place lausannoise, contre 102 hommes. Et 70% des plaques commémoratives concernent des hommes.

Pour compléter son action, la Municipalité entend commander une oeuvre d'art qui traitera de l'égalité entre hommes et femmes ou des droits des femmes. Cette oeuvre sera installée sur l'une des placettes nouvellement nommées.

Enfin, un ouvrage retracera la vie de 100 femmes qui ont marqué de leur empreinte le développement de la cité. Deux historiennes y travaillent actuellement. Et le 11 mai, le Musée cantonal des Beaux-Arts accueillera une conférence-débat sur le thème "Les villes ont-elles un genre ?", avec le géographe Yves Raibaud.

ats/ani

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