Le Vaudois quitte la tête d'Unia Vaud, mais il reste dans la grande maison: il sera rattaché au secrétariat central d'Unia à Berne et s'occupera du soutien et du conseil, notamment lors de licenciements collectifs en Suisse romande.
Yves Defferrard est connu du grand public pour avoir été l'homme de nombreux grands combats syndicaux. On peut citer notamment Novartis à Nyon, ou encore Bombardier à Villeneuve. Il y a aussi eu le cas de l'assureur Generali, des mobilisations contre des fermetures de sites, des déplacements de postes ou des plans sociaux jugés inacceptables.
Mais le temps s'est gâté l'année dernière. Une crise interne a secoué la direction d'Unia Vaud, suite à des licenciements au syndicat. Et Yves Defferrard a été passablement chahuté.
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Le syndicat a également été critiqué pour sa négociation des conditions de travail du personnel du commerce de détail à Nyon.
Décision personnelle
Faut-il voir ce départ comme une sanction? Le syndicat Unia assure qu'il s'agit d'une décision personnelle de l'intéressé. Même son de cloche de la part d’autres syndicalistes contactés par le RTS. Yves Defferrard est également sur la même longueur d’onde. Après avoir terminé un mandat de cinq ans à la tête d’Unia Vaud, il a émis le souhait de "retrouver le terrain, de transmettre ses connaissances pour former des secrétaires syndicaux, et de mener des négociations collectives lors de conflits", mais aussi de "former la relève de manière anticipée".
Quant au poste de secrétaire régional d'Unia Vaud, il sera prochainement mis au concours. Et selon les syndicalistes interrogés, la relève est prête pour diriger cette section très active et où le nombre de membres est à la hausse.
Un départ aussi à Genève
Pour Unia, c'est le deuxième départ annoncé d'un cadre en l'espace de quelques jours. La semaine dernière, c'est Unia Genève qui perdait son capitaine: après 12 ans, Alessandro Pelizzari a annoncé qu'il partait diriger l'Ecole d’études sociales et pédagogiques à Lausanne.
Martine Clerc/jvia