Pour rappel, la procureure Marjorie Moret a condamné le premier citoyen du canton pour menaces qualifiées et tentatives de menaces qualifiées envers sa femme, alors qu'une procédure de divorce est en cours.
L'ordonnance publiée dans le quotidien vaudois atteste qu'Yves Ravenel ne s'en est jamais pris physiquement à sa femme, dont il est séparé. Un sentiment de menace est toutefois bien précisé dans ce document.
Deux épisodes
En 2016, le syndic de Trélex s'en était pris à son épouse en lui déclarant "qu'un jour, il allait la tuer si elle continuait ses démarches sur les questions financières du divorce", relate l'ordonnance, précisant que, sur le moment, madame Ravenel n'avait "pas été alarmée ou effrayée".
Sa future ex-épouse s'est surtout dit effrayée quand Yves Ravenel a cassé violemment des ampoules qui se trouvaient sur sa terrasse, en janvier 2019. Yves Ravenel est alors décrit comme étant hystérique et hors de lui.
"Alors qu'il était très énervé en raison des lumières extérieures allumées chez (sa femme), Yves Ravenel a cassé violemment, à l'aide d'un balai, les appliques et les ampoules de ces lumières sur la terrasse et au-dessus de la porte d'entrée de la maison de (sa femme), laquelle, apeurée, se trouvait à son domicile, au niveau de la porte-fenêtre, à environ un mètre de lui", rapporte l'ordonnance pénale.
Décision mardi
Pour ces deux épisodes, le Ministère public a infligé à Yves Ravenel une peine de 60 jours-amende à 80 francs avec sursis pendant deux ans, ainsi qu'une amende de 960 francs. Il doit aussi payer environ 5000 francs en frais de procédure et indemnités à la partie adverse.
Plongé dans la tourmente depuis la révélation de l'affaire, l'élu UDC dira mardi matin s'il démissionne ou non de sa fonction, en ouverture de la prochaine séance du Grand Conseil.
Son président de parti Kevin Grangier lui maintient sa confiance. Yves Ravenel lui-même dit ne pas avoir encore tranché et il est le seul à pouvoir faire ce choix: les lois ne l'obligent pas à démissionner, malgré la demande en ce sens de plusieurs partis de gauche.
Dominique Choffat/gma/ats