La hausse du taux d'imposition de 61 à 65% a été refusée par 4546 Nyonnais, contre 1625 voix favorables. La participation s'est élevée à 46,9%.
Le relèvement des impôts avait été accepté en novembre dernier par le Conseil communal, avant d'être combattu par un référendum, lancé par les trois partis de droite (PLR, UDC, Vert'libéraux). Ceux-ci estiment que Nyon n'a pas besoin de recourir à sa fiscalité pour améliorer sa situation financière. Selon eux, les autorités doivent apprendre à mieux maîtriser et prioriser les dépenses.
Vers un déficit en hausse
Pour les partisans de l'augmentation, en revanche, il était devenu impératif de relever les impôts. Réunis dans l'association "Nyon compte", ils jugent qu'il n'y a pas d'autres solutions pour assurer les prestations à la population et ne pas aggraver l'endettement.
Pour Daniel Rossellat, syndic de Nyon, le résultat était "prévisible", car il considère le référendum "comme une machine à dire non"
En augmentant les impôts, la municipalité nyonnaise espérait limiter le déficit budgétaire 2019 à 8,4 millions de francs. Elle estime désormais que ce déficit pourrait s'établir à près de 15 millions pour l'année en cours.
Pour le syndic, si beaucoup de gens "ne sont pas d'accord de payer davantage d'impôts", cela ne veut pas dire qu'ils souhaitent "avoir moins de prestations". "Nous avons donc prévu des assises samedi prochain pour essayer de sentir, entre tous les partis politiques et des représentants de la vie nyonnaise, quelles sont les pistes actuelles. De manière à faire une analyse et voir s'il l'on décide d'augmenter la dette ou de faire des coupes pénibles (...) pour voir comment on va jusqu'à la fin de la législature", conclut l'élu local et patron du Paléo festival.
ats/lan/ther