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La loi sur les taxis divise le Grand Conseil vaudois sur la question d'Uber

La loi sur les taxis veut garantir une concurrence loyale entre les acteurs du transport en voiture avec chauffeur [AP Photo/Seth Wenig]
La loi sur les taxis divise le Grand Conseil vaudois / La Matinale / 1 min. / le 13 février 2019
Le canton de Vaud veut se doter d'une législation sur les taxis qui permet d'intégrer la plateforme Uber. Le projet divise: pour la gauche, il ne suffit pas pour régler les problèmes que pose l'arrivée des VTC, les voitures avec chauffeurs.

La loi sur les taxis vise à davantage réglementer le marché des taxis, bouleversé par l'arrivée du géant Uber. S'il est finalement accepté, tous les conducteurs devront ainsi être au bénéfice d'une autorisation cantonale et s'annoncer auprès de la police du commerce. Les sociétés de transports devront avoir leur siège en Suisse et les voitures avec chauffeur (VTC) devront être identifiables par la police via un signe distinctif, comme les taxis le sont.

Le projet a passé mardi la rampe des premières discussions au Grand Conseil. Mais rien n'est encore joué: le texte doit passer en deuxième débat dans les prochaines semaines. Et il ne convainc pas la gauche, qui a d'ailleurs tenté d'introduire plusieurs amendements, comme la création d'une commission consultative. Sans grand succès.

Problèmes inévitables

Pour le député socialiste Arnaud Bouverat, le texte n'est pas applicable en l'état. "Il n'y a pas de garantie qu'on ait les moyens sur le terrain pour effectuer des contrôles, explique-t-il dans La Matinale de la RTS. Il faudrait que les gens soient formés et connaissent le cadre légal cantonal. Et enfin, qu'on soit vraiment armés pour faire le suivi de cette loi pour les problèmes qui vont inévitablement apparaître, comme on le voit aujourd'hui déjà à Genève."

Le Conseil d'Etat genevois vient d'ailleurs de se décider à durcir ses contrôles face à Uber en soumettant toutes les entreprises au cadre légal suisse. "Il faudrait garantir au minimum une formation avec un examen préalable, comme les Genevois l'ont fait, continue Arnaud Bouverat. Mais il faut rester humble: s'ils l'ont fait, c'est parce que c'était justifié."

>> Lire aussi : Face à Uber, le Conseil d'Etat genevois va augmenter les contrôles

Garantir une concurrence loyale

Pour la droite en revanche, le texte est suffisant. "Notre but c'est de garder un cadre flexible, d'avoir une profession de chauffeur accessible au plus grand nombre et de fixer des règles pour avoir une concurrence loyale entre tous les acteurs, dit de son côté le député PLR Mathieu Blanc. Il faut offrir une protection aux chauffeurs sur certains points et aussi aux passagers, mais ne pas aller au-delà."

Propos recueillis par Tania Barril/ats/ani

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