Cinq candidats briguent la place de Pierre-Yves Maillard au Conseil d'Etat

Deux femmes et trois hommes âgés de 27 à 67 ans, tous membres d'un parti établi: cinq candidats seront en lice pour le premier tour de l'élection complémentaire du 17 mars pour la succession de Pierre-Yves Maillard au Conseil d'Etat vaudois.

Aucun prétendant surprise ou fantaisiste n'est sorti des rangs lundi à l'issue du délai de candidature. Sept listes, portant cinq noms, ont été déposées.

Pour beaucoup, cette complémentaire se jouera entre la socialiste Rebecca Ruiz et l'UDC Pascal Dessauges. Ce duel sera arbitré par un centriste, le PDC Axel Marion, et deux représentants de la gauche radicale, Jean-Michel Dolivo et Anaïs Timofte.

Quelle sera la mobilisation du PLR pour l'UDC?

Parce que le PS, allié aux Verts, est majoritaire au gouvernement et parce qu'il faut repourvoir un siège socialiste, Rebecca Ruiz fait figure d'épouvantail dans cette élection partielle. La socialiste de 37 ans est également la plus connue des candidats, avec 15 ans de carrière politique à son actif, et elle peut de plus aller chercher des voix au-delà des rangs de son parti.

L'UDC veut toutefois croire en ses chances face à la conseillère nationale. Le préfet du Gros-de-Vaud Pascal Dessauges se présente comme un homme d'exécutif, rassembleur et pragmatique. Officiellement, cet ancien agriculteur âgé de 54 ans bénéficie de l'appui du PLR, mais reste à savoir si l'électorat libéral-radical le soutiendra effectivement dans les urnes.

Au niveau du budget de campagne, il n'y a également pas photo. Selon des chiffres compilés par 24 Heures, le PS compte investir 240'000 francs, soit trois fois plus que l'UDC.

Trois candidats qui pèsent moins lourd électoralement

Les trois autres candidats ne pèsent pas très lourd électoralement. Axel Marion, 40 ans, propose une voix du centre, capable d'amener des solutions pragmatiques et innovantes. Et il espère grappiller une partie de l'électorat PLR, qui rechignerait à soutenir un UDC.

La gauche de la gauche se fait elle peu d'illusions sur ses chances de l'emporter, d'autant plus qu'elle part divisée. Jean-Michel Dolivo, 67 ans, incontournable figure de Solidarités, se présente sous la bannière Ensemble à Gauche. Cette candidature de "combat" lui permet de donner un écho à ses revendications, comme la fin des renvois de requérants.

Le POP, qui avait réussi à placer Josef Zisyadis au gouvernement en 1996, fait cavalier seul et joue une carte jeune et féminine. Il lance Anaïs Timofte, 27 ans, étudiante et assistante à l'Université de Lausanne. La jeune femme, quasi inconnue sur la scène politique vaudoise, apporte un peu de nouveauté dans cette élection.