Publié

"En politique comme dans la vie, il y a des opportunités qui se présentent"

L'invitée de Romain Clivaz (vidéo) - Rebecca Ruiz, candidate PS au Conseil d'Etat vaudois
L'invitée de Romain Clivaz (vidéo) - Rebecca Ruiz, candidate PS au Conseil d'Etat vaudois / La Matinale / 10 min. / le 7 janvier 2019
La conseillère nationale socialiste Rebecca Ruiz se verrait bien au Conseil d'Etat vaudois pour remplacer son collègue de parti Pierre-Yves Maillard, élu à la présidence de l'Union syndicale suisse. Elle évoque une "opportunité".

"En politique comme dans la vie, il y a des opportunités qui se présentent et on réfléchit si on veut les saisir ou pas", déclare Rebecca Ruiz pour expliquer sa volonté de succéder à Pierre-Yves Maillard au Conseil d'Etat vaudois. Interrogée lundi dans La Matinale de la RTS, elle dit avoir pris sa décision après discussion avec "sa famille politique" et "les gens qu'elle côtoie, dans le milieu associatif en particulier".

>> Lire : La succession de Pierre-Yves Maillard au Conseil d'Etat se jouera le 17 mars

Lorsqu'on lui demande ce qu'il faudrait changer dans la politique du canton de Vaud, Rebecca Ruiz répond qu'elle n'envisage pas la candidature à un exécutif "comme une aventure individuelle, où l'on va arriver et imposer sa vision sur tout". "Dans un collège, c'est un travail d'équipe avant tout", insiste l'actuelle conseillère nationale.

Défi démographique et sanitaire

D'un point de vue personnel, Rebecca Ruiz pense toutefois pouvoir apporter sa pierre à l'édifice en faisant de l'enjeu démographique et sanitaire une priorité. "Avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes de plus de 80 ans va doubler dans le canton de Vaud d'ici 2040... c'est un défi majeur pour le système de santé", souligne-t-elle.

"On sait aussi qu'à droite, il y a des velléités de privatiser certains secteurs du CHUV, sans doute les plus rentables. C'est aussi une bataille que j'ai envie de mener dans le cadre de cette campagne", ajoute Rebecca Ruiz.

La Lausannoise évoque aussi les besoins des familles: "La mère de deux enfants que je suis connaît la réalité et le besoin de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale".

Quant aux critiques sur le coût de ces politiques sociales, elle les balaie, estimant que le Conseil d'Etat vaudois est "prudent dans ses prévisions", voire "trop prudent" pour certains à gauche.

"De plus en plus de gens s'engagent jeunes en politique"

Rebecca Ruiz a 37 ans et déjà quinze ans d'expérience politique. Sera-t-elle aussi une jeune retraitée ? "C'est vrai, j'ai commencé la politique très jeune et cela a toujours été très clair qu'il y aurait une vie professionnelle après la politique. C'était un fait de base", reconnaît la Lausannoise. Elle assure pourtant se concentrer sur la désignation par le Parti socialiste le 19 janvier prochain et sur la campagne, "pas sur les dix prochaines années".

La socialiste vaudoise se réjouit que, comme elle, "de plus en plus de gens s'engagent jeunes en politique" et du fait que "les électeurs et les électrices font aussi confiance à des jeunes, et pas seulement dans les partis de gauche".

Propos recueillis par Romain Clivaz/jvia

Publié

Pas de crainte d'une "gauche affaiblie"

Les Vaudois voteront le 17 mars pour l'élection complémentaire au Conseil d'Etat. A ce stade un seul siège est à repourvoir, celui de Pierre-Yves Maillard.

Côté socialiste, Rebecca Ruiz est la seule candidate à la candidature, dont la désignation aura lieu le 19 janvier. La gauche de la gauche présentera plusieurs candidats et à droite, l'UDC décidera jeudi entre Philippe Jobin et Pascal Dessauges lequel des deux se lancera dans la course pour tenter de regagner le siège perdu en 2011.

La gauche pourrait-elle être affaiblie par la division des voix? "Je ne suis pas inquiète. L'extrême-gauche a toujours lancé des candidatures. Il faudra voir ce qu'ils font au 2e tour, c'est là que la division des voix peut avoir une incidence", répond Rebecca Ruiz.