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L'auteur présumé de la fusillade de Daillon devant la justice valaisanne

Etrange parcours du tueur présumé de Daillon. Il se présente aujourd'hui devant la justice dans un délire paranoïaque.
Etrange parcours du tueur présumé de Daillon. Il se présente aujourd'hui devant la justice dans un délire paranoïaque. / 19h30 / 1 min. / le 27 août 2018
Le procès de l’assassin présumé de trois personnes à Daillon (VS) en 2013 a débuté lundi devant le Tribunal d’Hérens-Conthey, à Sion. La question de son irresponsabilité est au coeur des débats.

Cet ancien capitaine de l’armée, âgé aujourd'hui de 38 ans, est accusé d’avoir tué trois personnes et d’en avoir blessé deux autres au cours d’une fusillade le 2 janvier 2013.

Procédure pour prévenus irresponsables

Au terme de plus de quatre ans de procédure, la représentante du Ministère public n'a pas délivré un acte d'accusation mais une demande de mise en oeuvre de la procédure à l’égard de prévenus irresponsables. A l'audience lundi, elle a réclamé un traitement institutionnel en milieu fermé et non pas l'internement.

Mais cette manière de faire ne plaît pas à certaines parties civiles, qui entendent la contester. Elles estiment qu'en procédant, on prive le tribunal d’une liberté d’appréciation complète lui permettant de se forger une idée sur la responsabilité ou l’irresponsabilité du présumé coupable.

Des parties civiles veulent un acte d'accusation

Avocat de l’une de ces parties civiles, Me Jean-Luc Addor estime ainsi qu'il devrait y avoir une procédure ordinaire, avec acte d’accusation. Il souhaite que l'assassin présumé soit renvoyé pour jugement et non pas pour une simple mesure en lien avec une éventuelle irresponsabilité.

Le Valaisan est accusé d’assassinat, de tentative d’assassinat, de dommages à la propriété et de délit lié à la loi fédérale sur les armes. Le procès se déroule à huis clos partiel. Seules les parties, les avocats et les journalistes peuvent y assister. Les débats sont conduits par trois juges professionnels.

Yves Terrani/oang

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