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Un camion-piscine itinérant testé dans la commune valaisanne d'Evolène

La piscine itinérante de la société vaudoise Aqwa Itineris a pris ses quartiers à Evolène (VS). [Aqwa Itineris]
Un camion-piscine itinérant testé dans la commune valaisanne d'Evolène (VS) / Le 12h30 / 2 min. / le 11 octobre 2017
Un prototype de centre aquatique mobile, conçu par la firme vaudoise Aqwa Itineris, est actuellement testé dans le village valaisan d'Evolène. Il s'agit d'une piscine installée dans un camion complètement équipé.

Cette piscine de 8 mètres sur 2 mètres à fond mobile est en test jusqu'à Noël à Evolène, commune de 1700 habitants, qui ne dispose pas de piscine et qui n’envoie pas ses écoliers apprendre à nager à Sion. Impossible avec trois heures hebdomadaires de sport scolaire: "Tout ce temps ou presque serait consacré aux déplacements, on laisse l’initiative aux familles", justifie Cédric Fauchère, municipal évolénard chargé des Ecoles.

Cette installation laisse dubitatif Arnaldo Fedrigo, vice-président de Swiss Swimming, fédération suisse de natation. S'il trouve l'idée "bonne", il préfèrerait "qu’on envoie les écoliers d'Evolène à Sion où se trouvent des équipements de qualité".

"Bien sûr que ce centre nautique itinérant ne répond pas aux besoins, mais il a au moins le mérite de constituer une alternative", lui oppose l’ancien nageur de compétition Stefan Volery, médaillé au niveau européen et aux Jeux olympiques. Désormais coach et consultant dans le domaine de la natation, le Neuchâtelois participe à ce projet.

Pas de loi pour apprendre à nager

Aujourd'hui, 30% de la population suisse ne sait pas nager et à l’école obligatoire, tous les enfants ne bénéficient pas de cours de natation. "Ce sont les parents, les privés et les clubs qui doivent pallier le manque, ce n’est pas normal", déplore Jean-Luc Cattin, responsable de la formation chez Swimsports.ch, association regroupant les fédérations et institutions suisses intéressées par les sports aquatiques.

En cause, notamment, le nombre insuffisant de bassins de natation. Il en faudrait 150 de plus en Suisse, selon différents experts, mais la construction et l’entretien d’une piscine fixe coûtent cher. "De plus, il n’y a pas de loi fédérale qui dit qu’on doit apprendre à nager. Or, c’est presque vital", complète Jean-Luc Cattin, qui salue la création de la piscine itinérante.

>> Le point sur le manque de piscines en Suisse romande :

La Suisse manque de piscines publiques
La Suisse manque de piscines publiques / 19h30 / 2 min. / le 11 octobre 2017

>> Lire aussi : Face au manque de bassins, les projets de piscines se multiplient à Fribourg

Yves Terrani/lgr

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