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Au tunnel du Grand-Saint-Bernard, un "cancer du béton" qui inquiète

Le tunnel du grand-Saint Bernard est fermé pour réfection
Le tunnel du grand-Saint Bernard est fermé pour réfection / 19h30 / 2 min. / le 8 octobre 2017
Alors qu'une course contre la montre est engagée côté italien pour consolider le faux plafond du tunnel du Grand-Saint-Bernard, fermé depuis le 21 septembre, des questions sur la qualité de l'entretien de l'ouvrage émergent.

"Il est de la responsabilité des Italiens de sécuriser cette partie d'ouvrage et de le financer", rappelle Olivier Français, au 19h30.

Président de la société italo-suisse qui gère le tunnel, il souligne que "le plus important est de garantir une liaison économique non négligeable" entre la Suisse et l'Italie.

La structure de 1964 en cause

L'effondrement d'une partie de la galerie a révélé un "cancer du béton". La poutre qui est tombée se situe entre deux zones de structure du plafond, une qui a été refaite, l'autre qui date de 1964 et se prolonge jusqu'à la frontière suisse. C'est sur cette zone que se concentrent désormais les efforts.

Dans ce tunnel de 5,8 km, dont la fermeture est prévue jusqu'au 30 novembre, transitent en moyenne 2000 véhicules/jour. La perte d'exploitation quotidienne est de 50'000 francs, mais l'emploi et les salaires des 80 collaborateurs sont couverts.

A l'approche de la fermeture des cols alpins, les acteurs touristiques et les transporteurs font eux la grimace.

Rafaël Poncioni/jgal

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Déviation par le col du Grand-Saint-Bernard ou le Simplon

Avant l'arrivée du froid et de la neige, les automobilistes qui souhaitent se rendre en Italie via le Valais peuvent emprunter la route du col du Grand-Saint-Bernard. Quant au trafic poids lourd, il a été dévié par le Simplon.

Cela n'est pas sans incidence chez les professionnels de la route. Chez Buchard-Voyages, en cette période de vacances, 500 réservations ont dû être biffées et d'autres transports par cars ont été déviés entraînant un rallongement des temps de trajet d'1h30 à 1h45 pour les passagers et des frais supplémentaires de l'ordre de 20'000 francs par mois pour l'entreprise.

Dans la région frontalière entre Aoste et le Val d'Entremont, les restaurateurs et hôteliers redoutent de voir disparaître la clientèle, une fois que la route du col sera entièrement fermée.