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Feu vert à la dépollution des terrains contaminés au mercure en Valais

La couche supérieure du terrain, contaminée au mercure, est excavée pour être traitée. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les terrains contaminés au mercure par Lonza vont pouvoir être dépollués / Le Journal du matin / 1 min. / le 11 août 2017
La dépollution des terrains contaminés au mercure par Lonza dans la région de Viège, dans le Haut-Valais, va pouvoir démarrer prochainement. La Confédération a validé le concept d’assainissement il y a quelques jours.

Les autorisations de construire nécessaires ont été accordées par les communes de Viège et de Rarogne, a révélé jeudi la radio valaisanne Rhône FM. Il s'agit désormais d'entamer des négociations avec les 175 propriétaires concernés.

Certains de ces propriétaires comptent une maison sur un terrain pollué, alors que d'autres parcelles ne comportent pas de bâti. Les problématiques sont donc différentes d'une propriété à l'autre.

Il faudra également autoriser une tierce entité, le groupe Lonza en l’occurrence, à intervenir sur toutes les parcelles polluées. "Pour cela, il faut des conventions individuelles et un concept sur mesure", explique Joël Rossier, le chef du Service valaisan de l’environnement.

Ce dernier précise que les travaux se feront par secteur et non pas de manière disparate. Si tout se passe bien, les premiers chantiers pourraient démarrer cet automne.

Qui va payer?

Reste une question: celle des responsabilités, et donc celle de la facture finale de l’assainissement. Cela n’est pas encore tranché et pourrait bien l'être, en tout cas partiellement, devant les tribunaux.

Une ardoise de plusieurs dizaines de millions de francs est évoquée. Renzo Cicillini, porte-parole de Lonza, n'était toutefois pas capable de préciser le montant pour l'heure.

Pour l’ancien conseiller d’Etat valaisan Thomas Burgener, coprésident du Groupement d’intérêt mercure, les choses sont pourtant claires: c’est le principe du pollueur-payeur qui doit être appliqué. Pour lui, pas question que les propriétaires concernés passent à la caisse.

Yves Terrani

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