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Martigny refuse d'accueillir un centre de départ pour requérants d'asile

Le site du port franc à Martigny. [Google Maps]
Martigny dit non au centre fédéral de requérants voulu par la Confédération / Le 12h30 / 1 min. / le 1 juin 2017
La commune valaisanne de Martigny dit non au centre fédéral de requérants, dit centre de départ, que la Confédération envisage d'implanter sur son territoire. "Nous en faisons déjà assez", affirme sa présidente.

Martigny exige le retrait du site du port franc du plan sectoriel asile élaboré par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). La commune avait jusqu'à la fin mai pour communiquer sa décision au canton. C'est désormais chose faite, comme l'a relaté Le Nouvelliste jeudi.

"Nous accueillons déjà 14% des requérants d'asile du canton, alors que la population de Martigny en représente 5%. Nous faisons ainsi déjà beaucoup plus que d'autres régions pour les requérants d'asile", a indiqué à la RTS la présidente de Martigny, Anne-Laure Couchepin Vouilloz, pour expliquer les motivations de ce refus.

La différence entre centre d'accueil et centre de départ a également pesé dans la décision, précise-t-elle. "Ceux qui arriveraient dans ce futur centre ne seraient pas au même stade de procédure que ceux qui sont déjà là. Il y aurait inévitablement un amalgame, et finalement plus aucun requérant d'asile ne serait accepté, alors qu'aujourd'hui, on essaie de les intégrer."

Site "pas adapté"

Martigny joue également le jeu "au-delà des intérêts stricts de la commune", note l'élue, notamment avec la seule place d'accueil du Valais pour les gens du voyage, "qu'on est d'accord de garder sur le territoire communal".

Le site du futur centre, enfin, ne semble "pas adapté du tout", car situé dans une zone artisanale et industrielle, proche également de parcelles d'habitation.

Interview: Marie Giovanola

Texte: Katharina Kubicek

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