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En Valais, la lex Weber n'a pas eu le même effet en plaine ou en montagne

Des chalets en construction à Verbier, en Valais. [Keystone - Denis Emery]
Des chalets en construction à Verbier, en Valais. - [Keystone - Denis Emery]
Cinq ans après le vote du peuple suisse sur la lex Weber, les scénarios apocalyptiques prévus ne se sont pas produits en Valais, selon une enquête du Nouvelliste. Mais la réalité est plus complexe, surtout en montagne.

La crise annoncée au moment du vote sur l'initiative visant à limiter les résidences secondaires n'a pas eu lieu en Valais, constate Le Nouvelliste jeudi.

Le quotidien note que le nombre de chômeurs dans le secteur de la construction ne dépasse pas 2900 pour le mois de décembre entre 2013 et 2016, contre les 4000 prédits au moment du vote.

Boom de la construction en plaine

Ces chiffres s'expliquent par "le fort dynamisme de la construction en plaine", grâce à un accroissement de la population cantonale valaisanne de près de 17'000 personnes entre 2012 et 2016. "Une des plus fortes progressions démographiques au niveau suisse", précise le journal.

Situations dramatiques en montagne

Ce constat global positif n'est pas représentatif de certaines situations dramatiques vécues dans les montagnes valaisannes. Plusieurs entreprises ont subi les conséquences de la lex Weber, explique Le Nouvelliste, en s'appuyant sur l'exemple d'un entrepreneur du Val d'Anniviers qui a divisé par deux son personnel tout comme le nombre de ses réalisations.

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Prix en baisse et logements invendus

Un rapport du cabinet d'experts Wüest & Partner publié fin 2016 démontrait que les prix sur les résidences secondaires ont diminué dans toutes les régions du canton, notamment 13% à Zermatt, alors que l'inverse était pourtant attendu. Les résidences secondaires se vendent mal et restent nombreuses sur le marché.

Selon le président de la section valaisanne de l'Union suisse des professionnels de l'immobilier (USPI-VS) Olivier Raemy, ceci s'explique aussi par d'autres facteurs extérieurs à la lex Weber. "La crise européenne et la force du franc ont refroidi les acheteurs. Je pense que nous sommes dans le creux de la vague et qu'il faut encore quelques années pour que ça reparte", explique-t-il.