Un rapport de l'Observatoire valaisan de la jeunesse ausculte les risques
La structure de la société a beaucoup évolué au cours des 40 dernières années. "On le sentait, mais sans pouvoir quantifier les phénomènes", a déclaré mardi Christian Nanchen, chef du Service cantonal de la jeunesse lors de la présentation du rapport.
Le rapport met en évidence plusieurs problématiques: la pauvreté, la maltraitance, le mal-être, la violence. Pour faire face à ces difficultés, diverses recommandations ont été émises.
Familles monoparentales à risque
Le premier constat mesurable est l'évolution des structures familiales. En 1970, les familles monoparentales représentaient 11% des familles du canton. Elles sont 16,5% aujourd'hui. Durant la même période le nombre de divorces a été multiplié par neuf et les naissances hors mariage ont passé de 3 à 18%.
Cette évolution augmente le risque de pauvreté, des familles monoparentales en particulier. L'aide sociale valaisanne met en évidence que 12,6% des familles monoparentales y ont recours contre 0,9% des couples avec enfant.
ats/sbad
Maltraitance infantile et violences scolaires
Il reste malgré tout difficile de faire des estimations sur l'ampleur de la maltraitance. La problématique est taboue et n'est pas dévoilée au grand jour.
La violence et le harcèlement en milieu scolaire ont aussi été analysés. Ils concernent 5 à 10% des jeunes. Les enquêtes de la police montrent que 13,9% des jeunes ont déjà frappé un camarade, 7,3% ont proféré des menaces, 11,4% ont détruit le bien d'un autre et 10,1% ont volé, a expliqué le chef de la police judiciaire Robert Steiner.
Du côté des victimes, 6,9% des jeunes disent avoir déjà été frappés par un camarade, 10,5% ont été menacés. Ils sont 17,3% à avoir eu des affaires cassées par un camarade, 8,5% ont été victimes de vols, 1,6% de racket.