Depuis six ans, cette enseignante de l'ECCG Martigny et chercheuse pour la HEP Valais commence ses cours de philosophie par une courte session de méditation en pleine conscience.
"Quand c’est le moment pour vous, vous pouvez vous remettre en mouvement, ouvrir les yeux. Peut-être bâiller et vous étirer, si vous avez besoin. Et puis, vous préparer pour ce merveilleux cours de philosophie", dit-elle à ses élèves qui ont médité avant de commencer le cours.
Aide à la concentration
Après cinq minutes, on retrouve des élèves calmes et surtout conquis.
"Le fait de faire de la méditation avant permet d’être mieux concentrée pour faire un travail qui est assez intense", confie l'une d'entre eux vendredi dans le 19h30.
Des études scientifiques
Plusieurs études scientifiques l’attestent: les effets de la pleine conscience sont nombreux. En plus de la concentration, elle apporte à ces jeunes des compétences socio-émotionnelles.
"Les effets sont assez clairs au niveau de l’attention. On sent la classe qui bascule. Et on sent qu’ils sont de nouveau là. Même s’ils ne le font pas, ils restent tranquilles cinq minutes et ça a déjà un effet", explique l'enseignante-chercheuse qui a dû suivre une formation pour développer son projet.
La démarche est soutenue par le Département de l’enseignement du Valais. "C’est ça l’intérêt de l’école. C’est de dire qu’il y a une parcelle de liberté aussi pour l’enseignant qui veut faire quelque chose de différent. On n’a pas toujours à leur dicter une manière de faire", lance Christophe Darbellay, le chef du département.
La méditation en classe, une pratique vouée à gagner le monde entier. D'autant que l'enseignante a récemment fait méditer 40'000 élèves de France, du Maroc et du Québec, à distance.
Sujet TV: Léa Bucher
Adaptation web: juma