A la suite du deuxième décès survenu cette année, Frédéric Favre avait prévenu le chef du Service de l'application des peines et mesures: si un autre drame advenait dans un court laps de temps, un avis externe allait être nécessaire.
C'est aujourd'hui le cas avec un troisième décès et un audit sera lancé, a confié le conseiller d'Etat PLR au Nouvelliste.
Dans les deux cas précédents, datant de juillet et août, les victimes s'étaient données elles-mêmes la mort. Pour ce nouveau cas, le 11e décès en vingt ans dans les murs d'une prison valaisanne, la cause est encore inconnue. Le Ministère public va mener l'enquête.
Les députés s'emparent de la question
Ces drames seraient-ils dus à des conditions d'incarcération difficiles? En septembre, le groupe socialiste au Grand Conseil valaisan a posé la question dans une interpellation intitulée "Suicides en prison, que fait le canton?".
Il y a deux semaines, Frédéric Favre a affirmé que le Service de l'application des peines et mesures et l'Hôpital du Valais entreprenaient déjà des mesures pour réduire le risque de suicide, qui reste cependant imprévisible.
Une remise en question globale des institutions pénitentiaires n'était alors pas à l'ordre du jour. Ce troisième décès a donc modifié la donne.
Romain Carrupt/iar