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Les domaines skiables en manque de personnel anglophone à cause du Brexit

Suisse Tourisme met les moniteurs de ski à l'honneur. [Xavier Gehrig]
Les moniteurs de ski anglophones faut défaut à cause du Brexit / La Matinale / 1 min. / le 29 novembre 2021
La plupart des stations romandes ouvrent leur domaine skiable samedi et elles manquent de moniteurs anglophones. Le Brexit a changé la donne et les permis de travail ne sont pas faciles à obtenir.

Les monitrices et les moniteurs romands pourraient avoir davantage besoin de leçons d'anglais pour donner des cours de ski ou de snowboard cette saison.

Depuis le Brexit, les Britanniques ne bénéficient plus de l'accord de libre circulation des personnes conclu avec l'Union européenne. Ils se retrouvent donc privés de travail sur les pistes suisses.

Des écoles de ski qui s'adaptent

"Très tôt dans la préparation de la saison, on a reçu une communication de l'Etat du Valais qui nous expliquait qu'il serait très compliqué d'avoir des permis de travail pour les professeurs de ski de nationalité britannique", explique Philippe May, qui dirige l'école suisse de ski de Verbier, lundi dans La Matinale.

Son école a donc dû s'adapter en recrutant local. "On a quand même des moniteurs de ski britanniques mais c'est toujours des gens qui ont une double nationalité", ajoute-t-il.

Pour Lucas Voisin, le directeur de l'école Adrénaline à Verbier, il a fallu trouver des solutions. "On a la possibilité d'engager des moniteurs irlandais ou dans notre cas on a certains moniteurs qui ont un travail d'été et ont renouvelé leur permis de travail pour l'hiver", souligne-t-il.

"C'est très difficile de revenir maintenant"

De son côté, Jake Percle, moniteur de ski à l'école Adrénaline, a pu rester à Verbier grâce à son permis de travail renouvelé depuis dix ans.

"Beaucoup de mes copains anglais ont réalisé qu'ils devaient rester ici pour l'été. Mais si tu n'as pas d'argent pour vivre, en attendant de trouver un boulot, c'est très difficile", raconte-t-il.

Selon lui, nombreux sont ceux qui ont dû partir et "n'ont donc pas pu prolonger leur permis et c'est très difficile de revenir maintenant".

Propos recueillis par Dominique Choffat

Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva

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