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Le Valais aménage son territoire plus objectivement que par le passé

Des constructions à Crans-Montana en Valais, le 7 septembre 2014. [Ennio Leanza - Keystone]
Le Valais a ouvert trop de zones à bâtir, il en paie aujourd'hui le prix / La Matinale / 1 min. / le 23 août 2021
Les communes valaisannes ont jusqu'à la fin du mois d'août pour présenter leur nouvelle vision de l'aménagement du territoire. Elles doivent proposer au canton les zones qui resteraient à bâtir, celles qui ne le seraient plus ou celles dont la décision serait suspendue pendant encore trente ans.

La nouvelle loi sur l'aménagement du territoire, acceptée par le peuple suisse le 21 mai 2017, fait perdre à certains terrains leur potentiel constructible.

Cette réalité est synonyme de perte de patrimoine pour les nombreux privés qui voyaient en leurs terres une sécurité pour la retraite ou un héritage à retransmettre. Ce phénomène touche particulièrement le Valais, qui avait ouvert beaucoup plus de zones à bâtir que nécessaire.

"Pouvoir justifier tous les choix" des communes

Aujourd’hui, le canton semble avoir appris de ses erreurs. Pour élaborer leur nouveau périmètre d’urbanisation, les communes s'entourent de spécialistes en aménagement indépendants. Le député vert Lucien Barras dirige l'un des bureaux. Il explique que, pour les communes, il est intéressant de travailler avec des indépendants, car ils ne connaissent pas les propriétaires.

"On travaille de manière objective avec des paramètres quantitatifs, sur les dangers, les pentes, l’ensoleillement..." Il faut "pouvoir justifier tous les choix que la commune va prendre. Si ça finit au tribunal, on doit pouvoir tout argumenter", précise-t-il lundi dans La Matinale.

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Des appels à dézoner

Si les mentalités ont changé du côté des communes, parmi la population, certains réflexes perdurent. Il y a, par exemple, des appels à dézoner les terrains de certains concitoyens ou concitoyennes.

"On nous dit qu’il n’y a pas d'égalité de traitement dans les dézonages, que certains sont plus touchés que d'autres (...) mais on ne peut pas analyser les situations en regardant qui est propriétaire derrière chaque parcelle. C'est une analyse qu'on ne peut plus se permettre de faire", insiste Christelle Duc, la présidente PLR de Riddes.

Romain Carrupt/aps

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